A Dieu François !

Publié le lundi 21 avril 2025Rédigé par Joël-Pierre CHEVREUX
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A Dieu François !

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A Dieu François ! En ce jour du 13 mars 2013, les défenseurs de la cause animale ont ressenti une vague d’espoir. À l’annonce de l’élection d’un nouveau pape choisissant le nom de François, un frisson a parcouru les cœurs de ceux qui rêvent d’un monde plus juste pour les animaux.

13 mars 2013 : Une espérance née d’un nom

Ce nom, celui de François d’Assise, moine du XIIIe siècle, évoque une tendresse infinie pour toute créature vivante. Celui que l’on surnomme le saint ami des bêtes, prêchait même aux oiseaux et appelait chaque être vivant son « frère » ou sa « sœur », car pour lui, la nature entière appartenait à la grande famille de Dieu.

Une attente déçue

Mais au fil des années, cette espérance s’est lentement dissipée. Car si le pape François s’est distingué par un profond humanisme, par son attention aux pauvres, aux exclus, et par sa lutte contre les injustices sociales, il ne s’est jamais exprimé clairement en faveur des animaux. Un silence douloureux pour ceux qui espéraient un changement, un appel, un mot, un geste pour ces oubliés du monde moderne. « Nous pensions qu’il donnerait enfin une voix à ceux qui n’en ont pas, mais les gémissements des bêtes sacrifiées sont restés sans écho. » nous dit Jacques militant de la cause animale…

Le vacarme de l’indifférence

Chaque jour, des millions d’animaux sont exploités, massacrés, oubliés, dans un vacarme d’indifférence assourdissant. Le pape François aurait pu, par son autorité morale et spirituelle, porter un cri de conscience à l’échelle mondiale. MArie-Madeleine, religieuse engagée dans un refuge animalier le regrette : « Ce n’est pas un discours politique que nous attendions. C’était un acte d’humanité envers les animaux. Une simple reconnaissance de la souffrance des êtres vulnérables. »

Un départ le jour de Pâques

Au-delà de ce silence que beaucoup regrettent nous sommes bouleversés par la mort de cet homme profondément humain, dont l’engagement envers les plus fragiles a marqué l’histoire contemporaine de l’Église. Ironie ou signe du destin, François s’est éteint le jour de Pâques, symbole de résurrection, de lumière et d’espérance. Hospitalisé en février pour une double pneumonie, il a continué, jusqu’à son dernier jour, à se tenir au plus près des fidèles. Ses ultimes bénédictions offertes à des enfants, lors d’un dernier tour en papamobile sur la place Saint-Pierre, reste une image forte de son pontificat.

À Dieu, François !

Son choix du nom « François » avait fait naître un espoir immense. Peut-être trop ! Il n’aura pas été le porte-voix des animaux comme Saint François d’Assise, mais il restera dans les mémoires comme un pape humble, accessible, proche des gens. Aujourd’hui, les hommages affluent de toutes parts jusqu’à Vladimir Poutine, qui s’est fendu d’un salut appuyé à un « défenseur de l’humanisme et de la justice ». Quand on connaît la passion bien connue du président russe pour l’altruisme, l’équité et les droits de l’homme, comment ne pas être profondément émus par la sincérité de ses mots ? Vraiment, les temps changent.

Aujourd’hui, nous lui disons simplement, avec tristesse mais aussi gratitude : À Dieu, François !

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