A Nîmes, notre reporter lynche les écoles de tauromachie...
A Nîmes, notre reporter lynche les écoles de tauromachie... Au mois d’août dernier, notre reporter s’est trouvé associé à une conversation en faveur de la corrida. A la terrasse d’un café nîmois, soudain, le débat a pris des allures houleuses. Au centre de la contestation, la présence des enfants dans les arènes et les « écoles » de la honte versées dans le système tauromachique !
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J’aurai dû me méfier !
En présence d’amis à la terrasse d’un café nîmois, en pleine saison de feria, le sujet de la corrida risquait de s’inviter. Et d’embraser rapidement la table. C’est le terrain sur lequel il ne faut surtout pas chercher à me faire traverser. Pourtant, il me paraissait amène ce Bertrand plutôt enjoué, le genre de type « bon vivant » avec son cortège de blagues à deux Euros. Car l’humour à la Desproges ou à la Devos, n’est pas donné à tous. Je lui pardonnais bien volontiers ses frasques sulfureuses en échange de sa bonne humeur.
VOIR / https://www.youtube.com/watch?v=j1qL7yfdCVU
Jour de corrida
Moins convivial il m’est apparu lorsque il me glissa gentiment au creux de l’oreille : « Eh, toi, tu vas voir la corrida ? » Immédiatement, mon attitude se figea. En réponse, il saisit rapidement l’étendue de sa bourde malgré l’exhortation de l’une de nos proches : contourner la discussion ! Bref, les répercussions de sa bombe déchaînèrent aussitôt mon courroux. Ils entraînèrent les mouvements de sa maladresse. Dans une joute engagée, le sujet s’enlisa sur la présence des enfants dans les arènes. Bertrand, mon interlocuteur s’apprêtait à accompagner son fils, âgé de quinze ans, à la corrida du jour.
Dégradation psychologique
Immédiatement, il réprouva ma recommandation selon laquelle la prohibition de la sphère tauromachique aux adolescents leur épargne une profonde atteinte morale. En somme, j’insistai sur la conséquence d’une dégradation psychologique dont la gravité est comparable à celle d’un acte de pédophilie. Les regards se troublèrent. Le mot « pédophilie » jugé excessif fit trembler la table. Je maintenais mes propos développant mon concept selon lequel s’apparente la violence infligée à un humain ou à un animal.
Scènes d'horreur
Par ailleurs, je m’appuyai sur Pythagore, Thomas d'Aquin, Schweitzer, Locke, Kant, Schopenhauer, mêlant protection animale et éducation. Mais, la raison échappe toujours aux abrutis terrés systématiquement derrière la tradition pour justifier la corrida. A cause du désintérêt et de la fragilité de leur morale. Celle qui permet de tenir pour acquis l'existence d’un rapport entre les violences exercées sur des groupes d'êtres différents. Infliger à un enfant des scènes d’horreurs est toujours condamnable. Davantage lorsqu’elles appuient leurs démonstrations sur le vivant. Tout autant que celles des jeux vidéos prônant la guerre et les meurtres. Acte d’irresponsabilité de la part des éducateurs.
Séquelles irréversibles
C'est pourquoi, je condamne fermement la corrida parce qu’elle blesse la conscience humaine, à vie. Parce qu’elle montre le crime organisé, en musique, dans une ambiance festive « avec le soleil pour témoin ». Et, si la pédophilie entraîne des séquelles irréversibles en forme de répercussion sur la vie sociale d’un adulte, la vision d’un taureau supplicié peut entraîner la même onde de choc, notamment chez les moins de dix-huit ans. Combien d’adultes, ( j’en connais...! ) conservent des troubles profonds issus de cette rencontre sanglante et grotesque. Toutefois, ils y voient un viol moral, le constat de la délectation du public devant le martyre organisé d’un animal !
Interdire aux mineurs
Les enfants ressortent toujours choqués de ces lieux de châtiment prenant conscience de l’étendue de la lâcheté humaine. Pire ! Des « écoles » de tauromachie leur enseigne ces principes occultant les véritables valeurs du vivant ! C’est la thèse que j’ai soutenue, en outre, face à cette tablée d’inconséquents. Pourquoi nos responsables politiques ne se penchent-ils pas sur le sens de cette question primordiale ? Pourquoi ne prennent-ils pas les dispositions conséquentes pour interdire l’accès des arènes aux mineurs ? Or, la dignité humaine n’accepte pas ces minables persécutions infligées aux taureaux et aux chevaux dans le creuset de l’arène. Ensuite, la corrida pourrait, dans un premier temps, se contenter de cette restriction des jeunes foules.
Que font les " politiques " ?
De fait, même s’il faut viser l’abolition de la corrida à court terme ! Alors, messieurs les politiques, vous qui soutenez par votre présence incongrue les corridas, vous, qui vous montrez altiers et compatissants aux côtés des aficionados, les jours de feria, sous l’oeil complice de la presse, acceptez l’évidence. Faites preuve d’une once d’humanisme et de bon sens en interdisant les écoles de tauromachie. Enfin, la tradition n’a pas que des droits elle à aussi des devoirs. Le premier qui vous incombe c’est d’interdire de montrer l’insoutenable de la tauromachie à nos jeunes gens...
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