A propos du plan gouvernemental contre les abandons d'animaux

Publié le jeudi 23 mai 2024Rédigé par Joël-Pierre Chevreux
A propos du plan gouvernemental contre les abandons d'animaux

A propos du plan gouvernemental contre les abandons d'animaux

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A propos du plan gouvernemental contre les abandons d'animaux. L'on s'affole au gouvernement pour ratisser large alors que le Rassemblement national semble sortir grand vainqueur des élections européennes, le 9 juin prochain. Soudain, l'on ressort le dossier de la maltraitance animale, histoire de récupérer des voix au Parti animaliste et à la liste de Yann Wehrling : " Ecologie positive et Territoires ". Mais ces effets d'annonces seront-ils suffisants pour convaincre cette partie de l'électorat français ? Rien n'est moins sûr !

 

 L'on nous avait promis des efforts pour la cause animale...

 

Les présidents de la République se succèdent et les gouvernements aussi. Depuis de nombreuses décennies Brigitte Bardot s'est entendue la promesse du soutien de nos élus en faveur de la cause animale. Mais comme soeur Anne, personne n'a jamais rien vu venir. L'on nous avait promis des efforts pour développer les méthodes alternatives à l'expérimentation animale. Rien ! Ou pas suffisamment de dispositions concrètes s'inscrivant dans ce sens. Pendant ce temps, des millions d'animaux subissent les pires souffrances dans le's laboratoires de recherches pour des résultats bien minces dangereux les humains. Par ailleurs, les abattoirs devaient être équipés de caméras de surveillance alors qu'il s'y déroule quotidiennement les pires horreurs. Là encore, rien !

 

Pourquoi rattacher ces mesures au Ministère de l'agriculture ?

 

Alors, aujourd'hui, qu'est-ce qui pourrait nous laisser entendre la bonne foi et la détermination des membres de notre gouvernement ? Ce plan annoncé à grands renfort de media en faveur du bien-être animal, porté par le ministère de l'Agriculture, prévoit une vingtaine de mesures. Toutefois, il risque de décevoir les plus impatients de voir les actes se concrétiser. Et d'abord, pourquoi rattacher ces mesures au Ministère de l'agriculture lorsque s'impose un véritable ministère de la condition animale ? Ne serais-pas à cette institution d'Etat spécialisée dans la lutte contre les souffrances animales d'améliorer la formation et la sensibilisation du grand public, des acteurs de terrain et des forces de l'État sur le sujet et de mettre en place un " parcours d'acquisition responsable"  destiné à renforcer la responsabilité des adoptants. Mais encore de réguler le métier d'éducateur canin ou encore d'encourager la stérilisation des animaux ? 

 

l'on risque de voir ce bel engouement s'éteindre après les élections

 

Ce plan aux allures cyniques, prévoit la participation de l'Ordre des vétérinaires et l'association Française des Vétérinaires pour Animaux de Compagnie. Une institution incapable de faire régner l'ordre dans les abattoirs, où, bien souvent, sous les yeux de ses inspecteurs se déroulent des scènes atroces. Alors, oui, c'est la première fois que l'État intervient pour la protection animale, autrement que dans une logique de réglementation. Mais que monsieur Fombonne, président de la SPAC et les autres dirigeants d'associations ne se réjouissent pas trop vite dans " ce changement de paradigme "  en réalité, n'est autre " qu'une feuille de route plus que d'un " plan d'action ". Et l'on risque de voir ce bel engouement s'éteindre après les élections d'autant, comme le précise la Fondation Brigitte Bardot : qu " Il n'y a aucun moyen affecté, ni annonces de recrutements ou sur la mise en place d'une équipe dédiée ". Probablement des promesses " bidon " comme d'habitude  ?


 

 

 

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