Sociétés : au bon leurre, le rachat à… 1 euro

Publié le mercredi 26 juillet 2023Rédigé par Joël-Pierre Chevreux
Sociétés : au bon leurre, le rachat à… 1 euro
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Sociétés : au bon leurre, le rachat à… 1 euro. Jouer les samaritains ou les Bernard tapie n’est pas à la portée de tous ceux qui voudraient s’aventurer dans cette entreprise. Essayons d’y voir plus clair…

Plus d’infos ?

Nombreux périls

Formidable opportunité celle de racheter des sociétés à un coût ridicule ? Pas vraiment. Si de jeunes entrepreneurs tentent de s’y résoudre c’est au prix de nombreux périls. Nous sommes loin de l’Eldorado promis en raison des importants risques financiers. En outre, ils peuvent devenir, rapidement, les vecteurs d’une mise en partie mis sous contrôle.

Restructuring : pas forcément une sécurité

De nos jours, l’on désigne cette activité le restructuring. Cela fait bien, c’est anglais, mais cela ne garantit pas forcément une sécurité pour une bonne reprise d’activité pour parler français sans afficher pompeusement une interprétation anglo saxonne. Cette alternative paraît à certains jeunes entrepreneurs dynamiques, sûre et efficace, plus rapide dans son évolution que la création d’une société. LIRE AUSSI : infopremiere.fr ces-travailleurs-qui-nen-peuvent-plus-de-leur-travail

Tracas supérieurs à une vraie création

Il est vrai qu’un petit Euro ne représente rien dans la balance du business. Mais récupérer une entreprise implique souvent bien des tracas. Des tracas supérieurs à une vraie création
. Effacement de dettes, possibilité de ne reprendre qu’une maigre partie du personne, aides financières, fiscales, pour relancer l’activité, l’offre est alléchante. Le plus souvent, l’offre est globalement plus onéreuse. Pourquoi ? Les propositions omettent de préciser la nécessité de posséder une importante surface financière.

L’enjeu risque de tourner à la catastrophe

Cette dernière sera destinée à couvrir les pertes de la période déficitaire. Les nouveaux repreneurs risquent de voir leur trésorerie déstabilisée dans le financement des pertes. Sans oublier les évidentes restructurations, les achats de nouveaux matériels nécessaire à la poursuite de l’activité dans les mois à venir. Ainsi, l’enjeu risque de tourner à la catastrophe car à son tour, le repreneur risque de se retrouver dans une situation peu glorieuse.

Et qui le sait ?

A son tour devenir un nouvelle cible rachetée pour la même somme que son investissement. Alors, si vous êtes tenté par l’aventure qui peut être positive, sans risquer de perdre les sommes engagées, il est salutaire d’étudier la bonne stratégie financière. Et, surtout, de s’entourer des meilleurs conseillers, susceptible de produire un audit approfondi susceptible de poser les bons diagnostics. Sinon, la liquidation judiciaire sera au rendez-vous avec tous les ennuis judiciaires que comportent ces situations.

Dernier point :

Or, la notoriété d’une société rencontrant des difficultés se voit abîmée. Sa réputation ternie auprès des clients et des fournisseurs, il convient, en somme, de reconstruire ses bases, une période où l’entreprise poursuit sa dégringolade. En outre, ce sera là encore le moyen d’injecter des fonds pour assurer la trésorerie quotidienne.

Dettes éventuelles

Alors, avant de se lancer dans cette aventure pittoresque, il faut bien analyser tous les risques spécifiques, détecter les dettes éventuelles qui pourraient être dissimulées par l’ancienne direction. A priori, un bilan comptable n’est pas suffisant pour prendre un tel risque. Enfin, pourquoi ne pas interroger d’emblée le banquier en charge du compte de la société ? VIDEO : https://www.youtube.com/watch?v=Z8fLkuapl0M
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