BOOM SUR LE SOUVERAINISME : ON Y REVIENT ?
« Souverainisme »... cette doctrine politique apeure une belle poignée de Français. Mais, si ce principe constituait, pour demain, une solution plus harmonieuse pour la France et les autres Etats ?
L’inquiétude du pape
Perçue, dans notre pays, comme une opposition à la Fédération de l’Union européenne, le souverainisme est ressenti par ses détracteurs comme une attitude d’isolement. Parfois, même, cette doctrine au suffixe en " isme " angoisse. Elle fait référence aux « discours qui ressemblent à ceux d'Hitler en 1934 ». ( Dixit le pape François )
Indépendance perdue
Or, c’est ici que qu’il faut être audible. Et, ne jamais amalgamer souverainisme politique, économique, militaire, financier, budgétaire avec « fermeture ». « Souverain », n’est synonyme de repli. Bien au contraire, il évoque l’intérêt national pour retrouver une indépendance perdue depuis l’avènement de la C.E.E. devenue Union Européenne.
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Affaiblie en raison de problèmes de sa gouvernance et de ses dissensions internes l’U.E. doit prendre, aujourd’hui, des allures d’Etat nation. La crise sanitaire du coronavirus pourrait infléchir cette vision. De ce vaste marché, espace de libre-échange le principe exclusif du vivant n’y a jamais fait allégeance.
« Non au référendum »
Construite essentiellement sur le principe de l’économie et du commerce, la citoyenneté politique y est absente. Alors, en 2005, le peuple français, s’était exprimé par un « non » massif au référendum, sur le projet de sa constitution. Ratifiée en force par le président de la république de l’époque, Nicolas Sarkozy, ce texte fait, depuis, autorité au sein de l’U.E.
Séguin et Chevènement
Mais, aujourd’hui, le déficit démocratique des institutions, interpelle, de nouveau, de nombreux observateurs. A l’instar de Philippe Séguin, Marie-France Garaud à l’époque, et Jean-Pierre Chevènement, toujours scrutateur perspicace, Emmanuel Macron réexamine la question. Maneuvrier habile, il est revenu, mardi, sur le sens de l’implication souverainiste.`
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" Nous devons rebâtir notre souveraineté nationale et européenne. " Voilà un beau changement de paradigme digne d’un personnage politique. Mais, attentif au danger de la montée des partis populistes anti-immigration, le président devra se montrer souple et diplomate. Il convient de ne pas s’insérer dans le débat nocif du nationalisme. Là est toute l’habileté du discours et... de sa mise en forme ! Et Chevènement confirme : « Il va falloir que nos hommes politiques réapprennent à parler de l’intérêt national ».