Brigitte : son nouveau combat contre la chasse à courre

Publié le mardi 20 mai 2025Rédigé par Joël-Pierre CHEVREUX
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Brigitte : son nouveau combat contre la chasse à courre

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Interrogée par nos confrères du Parisien Brigitte Bardot a reçu les équipes de BFMTV. Après être restée des années dans l’ombre, la célèbre protectrice des animaux a donné une interview exclusive, chez elle, à Saint-Tropez.

Ce n’est pas un spectacle, c’est une honte...

Brigitte s‘est confiée sur de nombreux sujets qui lui tiennent à cœur, notamment sur son combat contre la chasse a courre. Bien entourée, autour d’elle les animaux se promènent : chiens, oies, poules, rongeurs, ponette, cheval, âne, tous rescapés réunis autour d’elle. Agée de quatre-vingt dix ans, en forme, l’ancienne comédienne a voué sa vie à la protection animale. Aujourd’hui, elle ressort de son silence pour s’opposer, une nouvelle fois, contre la chasse à courre, qu’elle juge à juste titre, cruelle et anachronique. Soutenons cette initiative envers cette déshonorante pratique qui suscite de vives oppositions en France, particulièrement depuis le début des années 2000. Ses opposants dénoncent avant tout la souffrance infligée à l’animal, souvent poursuivi pendant des heures, jusqu’à l’épuisement, avant d’être mis à mort par la meute ou par les veneurs. Ils parlent de traque injuste, de barbarie organisée, et y voient un divertissement sanglant, incompatible avec la sensibilité contemporaine à la condition animale. Un militant nous dit : « Voir un cerf aux abois se jeter dans un étang pour échapper à ses poursuivants, ce n’est pas un spectacle, c’est une honte. »

Symbole d’élitisme et d’ancien régime

Pour beaucoup, la chasse à courre représente un vestige féodal, réservé à une élite sociale fortunée, souvent perçue comme déconnectée des préoccupations actuelles. Elle renverrait à un imaginaire aristocratique jugé obsolète, voire prétentieux, qui scandalise d’autant plus qu’il s’impose parfois sur des forêts publiques. C’est la noblesse qui traque le vivant pour son plaisir, pendant que le peuple regarde derrière des barrières. De plus cette pratique déshonorante constitue une véritable atteinte à la tranquillité publique et à la nature. En effet, riverains ou promeneurs expriment souvent leur ras-le-bol face aux équipages, aux aboiements, aux klaxons, ou au passage des cavaliers. Des incidents ont parfois lieu : chiens blessant d’autres animaux, poursuites jusque dans des propriétés privées. Cela alimente l’idée d’une pratique envahissante, non réglementée et irrespectueuse de l’espace commun.

Une déconnexion avec la science éthique contemporaine

Les opposants s’appuient aussi sur les avancées en éthologie, qui reconnaissent la sensibilité émotionnelle des cervidés, sangliers et autres animaux traqués. Ils affirment qu’une société évoluée doit bannir toute forme de divertissement basé sur la peur et la souffrance d’un être vivant. En effet, l'on ne peut pas parler de progrès si on accepte encore de tuer pour le plaisir. Or, un combat juridique et politique est en cours puisque les opposants mènent un combat législatif, soutenu par certaines figures politiques, pour obtenir une interdiction pure et simple de cette pratique. Des pétitions recueillent régulièrement des centaines de milliers de signatures, et des projets de loi sont régulièrement déposés  jusqu’ici sans succès, en raison du lobbying actif des veneurs et de certains élus ruraux. Alors, les plaintes de Brigitte Bardot tombent à pic. Nous espérons de tout coeur qu'elles seront suivies d'effet pour mettre fin à cet ignoble carnage.

 

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