Comment j’ai convaincu mon fils de ne plus porter des marques !

Publié le samedi 8 janvier 2022Rédigé par Martîne et Scott Hamilton
Image: titre de la une
Partager cet article !

DOSSIER :

« Comment j’ai convaincu mon fils de ne plus porter des vêtements de marques ! C’était, à chaque rentrée scolaire ou au moment des fêtes, le même rituel, il fallait se démunir financièrement pour acheter des vêtements de marque. Aujourd’hui, j’ai réussi à convaincre Eric, mon fils, de se séparer de cette habitude couteuse et sans intérêt.»

Lecture : 3 Mn

Le fameux crocodile sur ses polos

Celle qui nous confie ses impressions vient de sortir d’un cauchemar : être forcée d’acheter les effets les plus chers pour satisfaire un adolescent exigeant... comme tant d’autres ! Poissy, ( Yvelines ) Monica, mère célibataire, n’a jamais vraiment compris d’où son fils, Eric, détenait ce besoin de s’affubler avec des vêtements estampés de marques célèbres. A quatorze ans, le jeune garçon aimait se balader avec des tee-shirts barrés de logos sur le torse, une énorme virgule sur son pull, ou le fameux crocodile sur ses polos.

Les ados cible privilégiée des marques

En réalité, cet attrait pour les marques repose beaucoup sur l’acceptation par les autres. Ne pas se sentir « rejeté » mais « intégré », voilà ce qui motive en particulier nos jeunes gens. Ce phénomène insupportable s’est imposé via l’adroite communication des lobbies de l’industrie. Dans notre société, la cible « ados » considérée comme des consommateurs privilégiés étudie comportement, particularités, complexité de leur personnalité. Et, tout est passé au peigne fin par les fabricants pour vendre.

Objectif vestimentaire coûteux

Mais, ces stratégies qui restent un sujet de tension dans les familles handicape financièrement beaucoup de parents. Car l’objectif vestimentaire de leurs adolescents reste plus coûteux que la moyenne. Cependant, la pression exercée sur eux via les média, émousse autant leur vanité que celles de leurs progénitures insistantes. Elle explique notamment le fait qu’ils donnent satisfaction de plus en plus à mesure qu’ils grandissent.

Ne plus porter des marques !

« Prix » rime-t-il toujours avec « qualité » ? Parfois, une originalité les justifie. Mais, ce n’est, hélas, pas toujours le cas. Fabriqués dans des matières communes, pour quelques euros, dans les pays émergents, la solidité fait souvent défaut. Une « marque » n’est donc pas forcément synonyme de vêtements de marque. Certains n’ont vraiment pas que des avantages à êtres portés. C’est pourquoi beaucoup de parents, pour effacer à la fois la différence de classe sociale entre les enfants, et les risques de racket, voient dans l’uniforme une solution intelligente.

LIRE AUSSI : infopremiere.fr comment-faut-il-interpreter-le-bilan-demmanuel-macron

L'ado " in "

Pour eux, la loi sur la laïcité devrait interdire toute marque commerciale au lycée. Certains parents apprécient pour eux-mêmes ce jeu social et dirigent leurs enfants sur cette voie. D’autres apprécieraient le port de l’uniforme à l’école. Monica partage cet avis. Lasse des turpitudes de son fils, récemment, elle a su trouver les bons arguments pour lui faire entendre les désintérêts de ses choix. Pour elle, la question budgétaire très présente dans son esprit, lui fait prendre conscience des débordements publicitaires et financiers de la panoplie de l’ado « In ». Deux cent cinquante à... six cent Euros... « Alors, même si j’en avais les moyens, je refuse d'accréditer ces systèmes !» confie t’elle.

Panneau publicitaire ambulant

La jeune maman, voit, prioritairement, dans son comportement un moyen de « se la jouer ». Même si elle reste, tout de même, consciente que l’intégration d’un clan, à l’école ou dans la société, passe par l’acceptation d’un emblème. L’accompagner dans ses réflexions, sans traiter par le mépris, elle veut bien s’y résigner. Mais, l'encourager dans les excès de consommation, elle ne saurait le tolérer. « S'il veut porter des vêtements de luxe, il devra participer raisonnablement, aux travaux ménagers.» Trouver les mots justes pour convaincre Eric de ses erreurs cela n’a pas été très difficile. " Si tes copains veulent passer pour un panneau publicitaire ambulant, c’est leur droit, mais, toi, tu vaux mieux."

Seule, la personnalité se dégage de l'individu

" Ces marques tyranniques te paient-elles pour porter leurs produits ? Dans ce cas, tu serais honoré de les représenter. Mais là, c’est toi qui sort de l’argent de ta poche pour faire leur publicité. Réfléchis ! » Monica a su expliquer à son fils que sobriété et classe ne signifient pas obligatoirement s’affubler d’effets couteux. Le charisme, être soi-même, n’émane pas du port des belles fringues ou de l’utilisation de voitures de luxe. Seule, la personnalité se dégage de l’individu. Voilà ce qu’a expliqué cette mère de famille à son fils. Une prise de conscience nécessaire envers la pression de ces marques qui conduit à dépenser beaucoup trop, surtout lorsque l’on connait les prix de revient et les conditions de fabrication de ces produits.

A ses yeux, seules les chaussures méritent un regard appuyé pas pour la frime, mais pour la solidité. Le bon marché sur ce genre d’article justifie une durée de vie assez brève.

LIRE : marseilleopinion.fr prostitution-encore-un-reseau-demantele-a-marseille
Partager cet article !