Comment le R.N. a mordu à l'hameçon tendu par Macron...

Publié le lundi 10 juin 2024Rédigé par Joël-Pierre Chevreux
Comment le R.N. a mordu à l'hameçon tendu par Macron...

Comment le R.N. a mordu à l'hameçon tendu par Macron

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Comment le R.N. a mordu à l'hameçon tendu par Macron... Depuis hier soir, dès l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale par le président de la République, les questions fusent sur le sens de cette stratégie. Analyse.

 

Un Rassemblement national ennemi à abattre et arme précieuse.

 

Tout un chacun s'interroge donc sur le " pourquoi " de cette manœuvre. En réalité, il y a bien longtemps, certainement, que cette initiative trottait dans la tête du président. Car, ni dupe, ni niais, depuis longtemps, instruit de la volonté des Français, il savait la portée de sa politique générale décadente. Pas davantage, pour une large majorité, l'intention de soutenir plus longtemps les contours de cette Union européenne trop irrespectueuse des peuples et qu'il soutient avec obstination. Aussi, il fallait trouver un plan honorable pour sortir dignement de cette impasse. Et justement, entre ses mains, un Rassemblement national, ennemi à abattre et arme précieuse, offrait cette riposte judicieuse. Dès lors, pourquoi ne pas se servir de ce menaçant du pouvoir et lui préparer un sale tour de cochon dont il ne se remettrait pas de si tôt ?

 

 Le Rassemblement national barre la route d'Emmanuel Macron

 

Or, en politique pour éliminer judicieusement son adversaire quoi de plus efficace que de lui dérouler le tapis rouge et lui permettre d' " oeuvrer " ? Depuis trop longtemps, le Rassemblement national barre la route d'Emmanuel Macron démontant systématiquement tous ses projets et ses actions. Aussi, face à l'accroissement de ses résultats, le moment était venu de l'aider à progresser pour mieux... l'étêter d'ici à quelques mois. Souvenons-nous de la posture de Francois Mitterand, en 1986, pour mieux " descendre " Chirac dans une cohabitation tumultueuse. Et encore, à son tour, un Chirac, opposé à Lionel Jospin, en 1997, écrasé aux présidentielles.

 

Il reproduit le schéma de ses prédécesseurs.

 

En fait, face au déclin de sa politique, plusieurs ressources s'offraient au président de la République. Celle précisément de jouer sur les conditions que lui offrent la Constitution française, par son article 12 pour permettre à son ennemi de la droite radicale de se lancer dans des interventions ineptes. En lui offrant cette possibilité, il reproduit le schéma de ses prédécesseurs. Une tactique efficace pour maintenir son pouvoir dans le temps et éliminer son ennemi politique à l'instar d'un Machiavel diviseur pour bien diviser ses forces et affaiblir son pouvoir. Semer la discorde parmi les factions ennemies et d'exploiter les divisions, affaiblir les influences, voilà la technique d'Emmanuel Macron ! Une bien belle perspective pour atteindre la présidence de l'Europe ! Dès lors, si les intentions de vote de voir Jordan Bardella accéder au poste de Premier ministre se confirment, Emmanuel Macron sortira gagnant, dans quelques mois, de cette configuration politique adroite. Ainsi, il pourra soutenir un poulain, en réserve, par exemple, un certain Gabriel Attal pour le faire accéder aux commandes de la France. Et pourquoi pas devenir son... Premier ministre ?

 

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