Fin de vie la fin des hypocrisies ?

Publié le mardi 28 mai 2024Rédigé par Joël-Pierre Chevreux
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Fin de vie la fin des hypocrisies ?

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Fin de vie la fin des hypocrisies ? Nous sommes 71 millions de « cobayes » français suspendus depuis trop longtemps, à l’autorisation de mettre fin à notre vie…

 

Le bal de l’hypocrisie est encore ouvert. 

 

Si seulement ce bal pouvait fermer ses portes, au moins, nous pourrions choisir de mourir dans la dignité. Mais pourquoi faut-il encore que cette question fondamentale fasse autant de mouvements alors que les maladies incurables plongent des milliers de patients dans l’inconfort et l’angoisse ? Aujourd’hui, nous apprenons que le texte du gouvernement, remanié en commission à la mi-mai, doit être débattu en séance par les députés. Son examen se poursuivra jusqu'au 7 juin. Pourtant autoriser l'aide à mourir et à renforcer les soins palliatifs est demandé par une large majorité d’entre nous. Par tous ceux qui espèrent ne pas mourir dans les conditions désastreuses où ils ont vus disparaître leurs proches !


 A l'automne prochain...

 

Alors, merci à Catherine Vautrin, ministre de la Santé, d’appeler à revenir aux critères d'éligibilité initiaux. Vouloir modifier ces conditions, " c'est rompre l'équilibre de ce projet de loi ". Les nombreux groupes politiques ont pris la parole. Un vote solennel est attendu le 11 juin. Mais à cette date, rien ne sera encore fixé puisque le projet de loi devra s’acheminer vers le Sénat. Là, il pourrait être débattu à l’automne prochain. Encore une étape d'un interminable parcours législatif qui conduira, peut-être, à une adoption définitive avant l'été 2025. 

 

Combien de temps encore devrons-nous attendre pour mourrir dans la dignité ?

 

Et pendant, ce temps, des milliers de Français vont agoniser, sur leur lit de tortures, pendant que nos élus palabrent, titillent les mots, rechignent, là où il y a urgence à faire adopter cette loi malgré l’infirmation de Catherine Vautrin rassurant selon laquelle le gouvernement entendait "dès maintenant investir" dans les soins palliatifs, "avant même que le texte soit voté". "L'objectif, c'est le palliatif pour tout le monde. Personne en France ne doit être conduit à demander à bénéficier de l'aide à mourir parce qu'il n'aurait pas eu de soins pallia rappelant que, "quand un patient qui n'est pas en soins palliatifs demandera à bénéficier de l'aide à mourir, la première proposition qui lui sera faite sera de bénéficier de soins palliatifs ».

 

Jusqu'à quand serons-nous pris pour les cobayes pour le compte de cette affreuse déloyauté ?

 

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