Gilets jaunes : engluée dans l’incohérence et la violence, où va la France ?
En 2017, Emmanuel Macron, porté au pouvoir, s’offrait une ascension spectaculaire sur le rejet de l'extrême-droite. Avec l'avènement des Gilets jaunes, son image se dégrade, aujourd’hui, avec des risques tragiques pour l’avenir...
Soyons clairs et concrets !
Au delà de tous les discours anxiogènes tenus sur les media, le déchiffrage de la fracture économique et sociale, mondial, doit se lire bien au delà des frontières françaises. Voilà ce qu’il faut retenir du premier paragraphe de ce dossier. Les peuples veulent évoluer dans de véritables démocraties, rester décideurs de leurs destins, souverains. Ils ne veulent plus subir les commandements d’autocraties ou de dictatures. Les réseaux sociaux ont largement contribué au développement de ces prises de conscience et aux développements de mouvements populaires. Nous sommes arrivés au terme d’un système.
Sens horizontal désastreux
Notre Hexagone n’est pas épargné par ce phénomène. Le mécontentement des Français puise ses racines, en grande partie, dans les extravagances portées par l’Union européenne. Réponse à ces injustices, les Gilets Jaunes constituent l'incarnation de ce cocktail explosif qui peut détonner à tout moment. Hélas, ce mouvement diffus, a pris forme permanente de guérilla urbaine. Privé de leaders, délibérément fondu dans un sens horizontal, il suscite un manque de cohérence globale. Mais, cette contestation anarchique, polymorphe, sera incapable de riposte ferme et durable à la ferveur de ses protagonistes sans l’entourage d’une affiliation politique pour assurer sa pérennité.
Des racines profondes de révolte
Les politiques de ces trois dernières décennies, soumises à l'Union européenne, ont façonné une physionomie désastreuse à la France. Les conséquences sont affligeantes : des Français privés de logements, une misère qui s’étend, un coût de la vie trop cher, des étudiants et des retraités en difficulté, des taxes et des augmentations de services qui s’envolent, des services bancaires frileux qui ne jouent pas le jeu des entrepreneurs, sont les reflets de ce système impitoyable.
Des riches plus aisés, des pauvres toujours plus démunis
Les véritables responsabilités sont donc à Bruxelles ! Complices, complaisants, nos gouvernements successifs les ont soutenus en l’absence d’un vrai débat politique. Pourtant, une solution existe : remplacer le moteur économique qui anime cette Union européenne, responsable d’une France à deux vitesses. Prônée par des énarques, des technocrates hautains et non élus, éloignés des difficultés du peuple, des besoins des « lève-tôt » ou en situation de handicap sans véritable aide, ils n’envisagent jamais les nécessités humaines.
Méfiance !
A force de réserver son extrême générosité aux plus fortunés et de défavoriser les classes moyennes, la fièvre de la paupérisation ambiante, finit d’embraser le pays à la sauce piquante « guerre civile ». Entrevu comme un président sans considération envers les Français et aux concessions insuffisantes, mal réparties, le nom d’Emmanuel Macron est scandé aux quatre coins du pays par ceux qui réclament sa démission. Il accompagne les désinformations visant la régression du mouvement. Le vrai visage de la France, celui de l'humiliation et des difficultés à boucler les fins de mois, s’amplifie.
Le rôle ingrat et disproportionné de la police
Nous sommes bien d’accord pour dire que les rangs de la police sont constitués de femmes et d'hommes comme nous. Il n’y règnent pas que des « salauds ». Leur rôle, incontournable, ne saurait s’exclure d’une République responsable de ses actes. Prisonniers de leurs conditions de travail éprouvantes et de leur salaire insuffisant, ils obéissent à des ordres de sécurité publique. Contraints de créer des ondes de choc envers des Français aux prises aux mêmes difficultés sociétales qu’eux, leur réponse au gouvernement pourrait être inattendue, si dans l’avenir, ils se rangeaient du côté des manifestants, pour soutenir leurs doléances.
S’attendre au pire !
Jouer les alarmistes ne me ressemble pas. Mais la réalité est là avec l’obstination d’un gouvernement sourd aux revendications des Français, insistant dans l’application de réformes trop profondes et surtout trop rapides. Retraités, étudiants commencent à suivre le mouvement. Cette attitude nous rappelle étrangement les temps peu glorieux, ceux de mai 1968 car les Gilets Jaunes se préparent à monter en intensité. Malgré le préjudice économique qu’il engendre, le mouvement a conquit la France, les autres Etats européens et des territoires plus lointains. La matrice des grands bouleversements initiée par les Français, inspire toujours le reste du monde. Sur ce plan là, rien n’a changé.