Gilets jaunes vs Banques : et si les rapaces cessaient de voler ?

Publié le samedi 26 octobre 2019Rédigé par Joël-Pierre Chevreux
Gilets jaunes vs Banques : et si les rapaces cessaient de voler ?
Partager cet article !
Avec la paupérisation et le retour probable du mouvement des « gilets jaunes », les banques sont sur la sellette. Leurs abus pourraient être bientôt pénalisés. Enfin !

Comment se nourrissent les vautours

Souvenez-vous, il y a quelques semaines, je publiais un papier : « Comment se nourrissent les vautours ». Cet édito faisait référence à la rapacité des banquiers vis-à-vis des petits budgets. Il m’est agréable, aujourd’hui, d’y revenir, car cet article a suscité quelques réflexions intéressantes de votre part. Je me devais d’y apporter des précisons supplémentaires bien utiles. En effet, le plafonnement des frais d'incidents bancaires ne semble pas appliqué aux clients les plus fragiles ; ceci les déstabilise davantage. Il y a là-dessous un véritable scandale à dénoncer.

L'étude de 60 Millions de consommateurs

Voici une conclusion qui ressort de l’étude menée par 60 Millions de Consommateurs et de l’Union nationale des associations familiales. Ces organismes se sont penchés sur cette question, puisque le secteur bancaire s'est engagé à plafonner les frais d'incidents bancaires à 25 € mensuels pour les clients les plus fragilisés. Malheureusement, cette action ne serait, à priori, pas respectée d’après ces deux organismes de défense du consommateur pratiquant une série de tests auprès de huit réseaux bancaires de notoriété publique.

Quels sont ces réseaux ?

Il s’agit des Banques Populaires, du Crédit Agricole, de BNP-Paribas,  de la Société Générale, de LCL, de la Banque Postale, du Crédit Mutuel et de la Caisse d’Épargne. Plus de cent clients en situation précaire se sont dressés à leur conseiller pour trouver une issue positive à leurs problèmes financiers. Ils sont touchés par le surendettement, les interdictions bancaires et les frais d'incidents exagérément élevés. La réponse est tout aussi affligeante selon les enquêteurs : « le plafonnement n’est pas mis en place pour l’immense majorité des clients noyés sous les frais pour incidents ».

Les réactions des banques

En effet, aucune résolution favorable ne procurerait satisfaction à un très grand nombre  de clients. Mais la Fédération bancaire française conteste. Selon elle, ce rapport ne reflèterait pas la réalité.
« 3,4 millions de clients fragiles financièrement, tels que définis par la loi, bénéficient d’un plafonnement mensuel de leurs frais d’incidents »... « plus d’un million de personnes fragiles financièrement, qui ont connu des incidents de paiements, de voir leurs frais d’incidents réduits au 1er semestre 2019 »

Une large population touchée

Cet incendie n’est pas prêt d’être circonscrit entre banquiers et clients. Il ravage des pans entiers de populations depuis des décennies. Interpellant, d’ailleurs, la secrétaire d'État à l'Économie, Agnès Pannier-Runacher, cette dernière a précisé éclaircir la situation avant la fin 2019. Alors, si la conclusion des contrôles en cours démontre, effectivement, le non respect des banques envers leurs engagements, elles subiront les contrecoups de leurs truanderies.
Partager cet article !