L’annonce d’une récession généralisée de la Zone euro...
Incluse dans la zone euro, la France prévoit une chute du PIB de... 11% cette année. Cependant, les autres pays européens n’ont rien à envier. En effet, la zone vient de rentrer dans une période de déflation. Explications :
Solution gravissime
On parle de déflation lorsque les prix à la consommation chutent au lieu de s’envoler. Le système paraît positif, puisque évoluer avec le moins cher, c’est faire des économies. Cependant, pour l’économie, cette solution est gravissime. Ainsi, lorsque les ménages achètent moins, ils espèrent que les prix baissent. Mais ce modèle minimise, à la fois, le chiffre d’affaires et les bénéfices des sociétés et elles se voient, ainsi, dans l’incapacité d’investir et... d’embaucher !
Optimisme refroidi
Pour se soustraire à cet emballement qui obscurcit l’économie, la Banque Centrale Européenne a fixé un taux d’inflation, comme taux d'inflation stable ( hausse des prix 2% en moyenne ). Niveau que l’inflation n’a jamais atteint ! Par ailleurs, la crise sanitaire de la Covid-19 aura refroidi l’optimisme de l’atteindre dans les prochaines années compte-tenu que les prix ont chuté au mois d’août dernier pour la première fois, depuis 2016.
La baisse est bien là !
En fait, les prix ont baissé de 0,2% sur un an, inflation sous-jacente ( hors produits volatils tels les carburants ). Cependant, ces derniers ont augmenté de 0,4% en Zone euro… en juillet 2020. Une hausse avait été de 1,2% sur un an. La baisse des prix est bien là ! Si la France tire un peu les marrons du feu, il n’en est pas ainsi pour les autres pays.
Frilosité des européens
En effet, avec une baisse de 0,1%, Italie et Belgique connaissent la déflation la plus importante, soit 1,3% et 1,5% selon les données publiées par Eurostat, l’institut de statistiques européen, le 1er septembre 2020, en août 2020. Cette déflation est soupçonneuse car elle contrarie la perspective d’une reprise économique véloce du fait qu’elle montre la frilosité des Européens devant la consommation. Surtout devant la période d’incertitude économique importante qui se détache, avec cette crise.
La pire depuis la fin de la deuxième guerre mondiale !
Et, elle ne fait que commencer. Notre ministre de l'économie, des finances, et de la relance, Bruno Le Maire, incite à consommer. Il le déclare régulièrement sur les ondes, à chaque fois qu'il en a l'occasion. Voilà pourquoi, le gouvernement a préservé les revenus des ménages pendant le confinement sanitaire. Aujourd’hui, il invite les épargnants à dépenser. Mais les Français, tracassés par cette situation, répondront-ils à cet appel ? Rien n'est moins sûr !