Le cirque qui n’exploite plus les animaux 

Le cirque qui n’exploite plus les animaux. Des hologrammes pour remplacer nos amies les bêtes sur la piste magique. L’idée revient au cirque allemand Roncalli. On peut la saluer. Elle ne doit pas, pour autant, nous faire oublier le martyre des fauves et aux autres animaux maltraités dans les cirques durant des siècles.

Petites organisations

Les directeurs de cirques ont toujours soutenu le confort assuré de leurs pensionnaires à quatre pattes, exempts de maltrtaitance. Tout dépend, évidemment, de la résonnance que prend le mot «maltraitance».  D’abord, en évoquant les petites organisations où tigres et lions, parfois faméliques, tournaient en rond inlassablement dans leurs cages, il est difficile de passer outre ces cas.

Comportements grotesques

Et, puis, dans le «meilleur» du monde des étoiles, il a aussi les autres. Fauves, éléphants, chevaux, chiens…. qui ne demandent pas mieux que de savourer une vie paisible loin des projecteurs et des applaudissements. Le phénomène est complexe. Il relève du rapport homme/animal, celui de la puissance exploitant la faiblesse. Ainsi, se pose la question : "A-  t-on le droit moral de rabaisser les animaux au rang des attitudes humaines. Soit en leur faisant adopter des comportements grotesques, soit en les obligeant à «obéir» aux ordres d’un dompteur ? "

Ancêtres capturés dans la Savanne

Durant des siècles, ont les a trimbalé de ville en ville, enfermés dans leur prisons roulantes, privés de liberté, prétextant que ces animaux étaient nés dans ces conditions. Mais qui parlent de leurs ancêtres, ceux qui, honteusement capturés dans la savane, parcourraient des milliers de kilomètres pour parvenir jusqu’à nous ? Qui évoque aujourd’hui, les traitements souvent infâmes subis pour leur faire prendre des postures ridicules ?

Hologrammes

Un vent de colère s’est soulevé, il y a déjà quelques années. Sous le slogan : « Les animaux n’ont pas leur place au cirque » une prise de conscience s’est réveillée. Aujourd’hui, peu à peu, les pistes étoilées abandonnent les « spectacles » faisant intervenir des êtres vivants exploités dans des conditions souvent inhumaines. Ainsi, le cirque allemand Roncalli les a remplacés par des hologrammes. Il avait été le premier, dès 1991, à se séparer des animaux sauvages en Allemagne.

Détournés du cirque

Alors, coup de chapeau au cirque Roncalli et à son directeur Patrick Philadelphia qui avoue : «  Les cirques se retrouvent de plus en plus contraints physiquement avec la densification urbaine. Si vous vous installez au milieu d’une place de marché, dans le centre d’une ville, il n’y a pas assez d’espace pour des enclos extérieurs où les animaux pourraient courir ». Avec une telle bienveillance à l'égard des animaux, nul doute que beaucoup de spectateurs vont revenir admirer le spectacle du cirque. Notamment ceux qui s'en étaient détournés pour ces raisons...