Le laboureur et ses enfants

Publié le samedi 29 décembre 2018Rédigé par Joël-Pierre Chevreux
Le laboureur et ses enfants
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Nous connaissons tous la fable de la Fontaine « Le laboureur et ses enfants » dont la conclusion, édifiante, nous invite à considérer le travail comme seul moyen honorable de gagner sa vie et d’exister socialement « Mais le père fut sage de leur montrer avant sa mort que le travail  est un trésor».  

Nous avons tous en tête ces modèles, dits : « réfléchis », insidieusement inscrits, un peu plus chaque jour dans nos consciences. Ils nous influencent dans nos modes de vies, nos choix, nos rapports avec les autres.

Pour « gagner notre vie » ou peut-être, la perdre en travaillant, nous sommes devenus des « esclaves » des temps modernes, toujours prisonniers du tripalium.

« Lorsque j’étais secrétaire, nous dit Evelyne, j’avais l’impression d'exister socialement parce que je pensais que le travail m’apportait un vrai statut, une forme de reconnaissance auprès de mon entourage. Mais j’étais aussi consciente des frustrations engendrées ne serait-ce qu’à travers les heurts avec les uns ou les autres, les conflits, les rancœurs. Un jour,  j’en ai eu assez et je suis dit : « je veux faire autre chose, devenir indépendante ! »

La vieille maxime du « Travailler beaucoup pour gagner beaucoup », n’a jamais été une réalité. Certains l’ont compris et font travailler l’argent à leur place. A condition d’en avoir la possibilité.

Et sur ce point, ils ont compris que la valeur du travail ne se mesure pas au temps passé ou sa pénibilité mais à la façon intelligente dont on utilise le travail. C’est cela qu’offre, aujourd’hui, le marketing relationnel à ceux qui en appliquent les règles.

Voilà pourquoi, de plus en plus de personnes s’ouvrent à ce système puissant et ne veulent plus s’affranchir d’une besogne ingrate et quotidienne, le travail au sens premier de son terme.

Depuis notre naissance, nous sommes conditionnés pour « travailler dur »  « connaitre le bonheur grâce aux études, à notre maison, notre voiture... « Travaillez, prenez de la peine... » préconisait déjà le laboureur à ses enfants !

Evelyne à bien compris ce principe. Comme des millions de personnes, elle a embrassé le statut de V.D.I., sur les conseils d’une amie adepte du principe. Cela lui permet de nouer des liens sociaux, mais aussi d'engranger des revenus supérieurs à une salariée d’entreprise.

Aujourd’hui, cette jeune femme dispose d’un peu de temps pour cuisiner, écrire, pratiquer son sport favori : le golf féminin. Cet exemple, comme tant d’autres, doit nous inviter à nous interroger sur le sens du travail et nous poser cette question essentielle: « Sommes-nous prêts à reconsidérer son principe, lui donner des lettres de noblesse ? »

La réflexion n‘est pas aussi aisée. Notre rapport avec l’argent, en France, est faussé. Trop de nos compatriotes déclarent par peur d’en gagner : « Ne pas l’aimer » et le sous-estime quand d’autres s'exaltent à la vue du plus petit billet.

Cela crée inévitablement des déséquilibres économiques et fausse nos rapports avec le travail. Car « bien travailler », c’est... faire travailler son argent et sa tête, et non pas refaire chaque jour les mêmes gestes, les mêmes trajets, supporter les mêmes emmerd... confiné dans le même espace insupportable pour un salaire de misère.

Les distributeurs des nombreux réseaux de marketing relationnel, de l’Hexagone, le savent bien. C’est pour cela qu’ils ont choisi de s’y intéresser, conscients, toutefois de ses difficultés et de l’application de son professionnalisme.

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