Léon XIV le souffle discret d’un géant tranquille

Publié le samedi 10 mai 2025Rédigé par Charles Houndjahoué
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Léon XIV le souffle discret d'un géant tranquille

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Léon XIV le souffle discret d’un géant tranquille.  Vatican, avril 202. Il est arrivé en marchant lentement, sans faste. Les bras croisés sur une simple étole blanche, le regard tourné vers les hauteurs de la coupole. Léon XIV n’a pas levé la main pour bénir. Il a levé les yeux. Comme pour dire : ce n’est pas moi qu’il faut regarder. Le monde, lui, l’a immédiatement vu.

Un pape hors des pronostics

Robert Francis Prevost. 267° Pape élu ! Il met l’accent sur la paix et tourne le dos aux guerres pour une paix durable. Un nom que peu de commentateurs avaient glissé dans leurs prédictions. Alors quand la fumée blanche a dansé au-dessus du Vatican, ce fut le moment de vérité. Le cardinal silencieux est devenu le pape inattendu. Élu ce 8 mai 2025, on a un nouveau souverain à Rome. Né d’un père français et d’une mère italienne à Chicago, il est le premier Pape américain élu. On sent une envie de casser les codes, chez le Cardinal américain de 69 ans. Après un sud- américain, maintenant un américain, comme si l'Église s’ouvrait davantage et montrait un visage différent, mais fédérateur ; dans une ère où moult scandales ont affecté son image. Le souverain pontife devra redonner un nouveau souffle à la communauté catholique.

Pourquoi il a dit oui

Il se veut dans la même ligne que son prédécesseur, François. Plus discret, et moins en vue. Un conclave assez court, qui en aura aussi étonné plus d’un. Finalement, le choix de son nom de pontificat éclaire sur ses grands axes, quand on sait qui était Léon XIII, auteur d’une encyclique sur le volet social. Léon XIV est presque déjà vu comme le porte-parole des migrants, un sujet assez sensible qui ne laissait pas indifférent son prédécesseur.

Une révolution avec une approche qui marque son entrée

Léon XIV est conservateur sans être dans l’extrême. Les premiers gestes ne trompent pas. L’une de ses premières phrases : “ Le mal ne triomphera pas !”, annonce la vision du nouveau Chef de l’Eglise Catholique. Nous sommes aujourd’hui dans un monde où la foi prend un coup, et de par sa vision, on dénote une volonté de redorer l’image de l’Eglise, en n’omettant pas les erreurs du passé.

L’effet papillon... planétaire 

Or, depuis son apparition devant des fidèles en attente de leur nouveau souverain, à la basilique Saint Pierre, les réactions n’ont pas tardé. La plupart des dirigeants du monde entier ont salué son élection. Il a reçu les félicitations du président américain, Donald Trump, même s’il semble qu’il avait une préférence pour le Cardinal de New York. Notre Président, Emmanuel Macron a salué son élection en souhaitant que cela soit sous le signe de l’espérance. Le Président Poutine s’est dit certain que les relations entre le Kremlin et le Vatican continueront en gardant les valeurs chrétiennes. Le Président israélien quant à lui à souhaiter un renforcement des relations entre son pays et le Vatican.

Et après ?

En somme, le pontificat ne fait que commencer, mais on sent déjà que quelque chose s’est déplacé, un glissement. Comme si l’Église, longtemps tendue comme une corde, retrouvait un peu de souplesse, un peu d’air, avec une continuité dans la lignée de Feu Pape François, tout en ayant une touche propre.Léon XIV ne hurle pas. Il murmure. Mais dans un monde saturé de bruit, c’est peut-être ça, le miracle. Un pape sans slogan. Une voix sans micro. Et peut-être, justement, l’homme qu’il fallait pour parler au monde qui ne veut plus qu’on lui crie dessus.

 

Pour Infopremiere, Charles HOUNDJAHOUE

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