Les assassins sont parmi nous !

Les assassins sont parmi nous !
Les assassins sont parmi nous ! Près de vous, dans votre famille, votre voisinage ou votre entourage professionnel, une femme ou un homme pourrait, à tout instant, être prêt à vous tuer. Cette phrase glaçante ne constitue ni l’introduction d’un polar à la Jean Bruce, ni le synopsis d’un film d’Hitchcock. Pourtant, elle reflète une réalité troublante : notre environnement regorge de psychopathes silencieux, des individus dont la violence sommeille, tapie dans l’ombre, prête à surgir au moindre déclencheur.Un regard mal interprété, une contrariété, une peur incontrôlée ou simplement une présence inopportune sur leur chemin... et le drame survient. Chaque jour, aux quatre coins du monde, des crimes terrifiants bouleversent des vies innocentes. Beaucoup pensent être à l’abri. Grave erreur ! Nous sommes tous cernés.
Le bon Marcel... un voisin irréprochable ?
Maryse, quarante-trois ans, vivant dans la Somme, raconte son drame. Pendant plus de dix ans, elle a côtoyé un voisin calme et serviable. Jamais elle, ni les habitants de son petit village, n’auraient pu imaginer l’impensable. Marcel L., apprécié pour son humour et sa bienveillance, vivait seul avec son chien. Aux yeux des autres, il incarnait le voisin idéal, toujours prêt à rendre service. Pourtant, au matin d’un jour de mai 2023, la gendarmerie est venue l’arrêter, plongeant le village dans la stupeur. Aucun signe avant-coureur ne laissait présager une telle issue. La vérité éclate dans les journaux le lendemain : trois jours plus tôt, Marcel avait poignardé sa propre mère, âgée de quatre-vingt-un ans. Pourquoi un tel acte de barbarie envers celle qui l’avait mis au monde et élevé ?
Des aveux glaçants
Placé en garde à vue, Marcel confesse aux enquêteurs le motif de son crime :« J’avais besoin d’argent. Je suis allé voir ma mère pour lui demander 150 euros. Elle a refusé, prétendant avoir d’autres dépenses. Elle me reprochait d’être trop dépensier... J’ai vu rouge. Pour moi, c’était une insulte. La colère et la haine m’ont envahi. J’ai su, à cet instant, que je ne pouvais pas tolérer son refus. Sous le coup de l’humiliation, j’ai saisi un couteau sur la table de la cuisine et je l’ai planté en pleine poitrine. Quand je l’ai vue s’effondrer, j’ai compris la gravité de mon geste... mais il était trop tard. » Avant de quitter la maison, Marcel vole l’argent dissimulé dans une boîte en fer et met la pièce sens dessus dessous pour maquiller son crime en cambriolage qui aurait mal tourné. Personne, pas même ses proches voisins, ne pouvait imaginer une telle noirceur chez lui. Et pourtant, ce type d’affaire se répète à l’infini. Qui sait si, dans votre propre entourage, un individu ne dissimule pas une violence latente, prête à exploser ?
Des individus à risques
Les criminologues classent les meurtriers en plusieurs catégories.Premièrement les tueurs de masse. Ceux Sony qui frappent plusieurs victimes en un seul événement. Deuxièmement, les tueurs en série. Ils commettent des meurtres successifs sur une longue période. Enfin, les tueurs à la chaîne. Eux, ils tuent plusieurs personnes dans un laps de temps réduit. Or, extérieurement, ces criminels ne se distinguent en rien du commun des mortels. Ils mènent une vie ordinaire : ils ont une famille, un emploi, des amis. Pourtant, un élément les relie : leur passé souvent marqué par des violences, des humiliations ou des abus durant l’enfance. Le plus troublant ? Chaque jour, ces individus alimentent les faits divers atroces sans que rien, a priori, ne les distingue des autres. Nous sommes cernés, et il est parfois impossible de repérer ces âmes torturées avant qu’il ne soit trop tard.
Comment les reconnaître ?
Les tueurs en série obéissent à des schémas bien précis. Leur jouissance ne provient ni de l’argent ni d’une vengeance immédiate, mais d’un sentiment de toute-puissance. Le crime devient pour eux une quête de domination absolue.Deux éléments majeurs aident à les identifier : Le mode opératoire : il désigne la façon dont ils sélectionnent leurs victimes, les approchent et les attaquent. La signature : un acte compulsif et inconscient qui trahit une pulsion irrésistible. Contrairement au mode opératoire, elle reste unique et répétitive, sauf en cas de tueur copycat (imitateur). Jean-Claude, commissaire de police à Marseille, explique : « La signature est toujours singulière, sauf chez les imitateurs qui reproduisent le crime d’un autre. »Michel, enquêteur, ajoute :« Le mode opératoire nous renseigne sur la méthode de sélection et d’approche des victimes. Certains tueurs procèdent méthodiquement, cherchant un contrôle total sur le déroulement du crime, ce qui leur procure une excitation intense. »Gérard, ancien détenu, confesse que sa motivation était purement sexuelle : « Je voulais réaliser un fantasme... »
Des profils troublants
En clair, les criminels psychotiques agissent de manière impulsive et désorganisée. Contrairement à eux, les spree killers tuent dans un temps très court, tandis que les tueurs en série peuvent rester inaperçus pendant des années. Le tueur de masse, lui, agit en une seule fois, souvent poussé par une haine profonde envers la société. Son objectif final ? Un suicide, ultime rejet du monde qu’il exècre. Chaque jour, les journaux relatent des crimes absurdes : un simple regard de travers, une remarque anodine peuvent déclencher une explosion de violence. Alors, sans tomber dans la paranoïa, restons vigilants. Qui sait quel volcan éteint sommeille autour de nous, prêt à se réveiller ?