Les déçus de l'Europe

Publié le samedi 9 mars 2019Rédigé par Joël-Pierre Chevreux
Les déçus de l'Europe
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Cette semaine Emmanuel Macron a crée une rubrique dans 28 pays de l’Union, « Pour une naissance européenne ». Mais, le président semble crier dans le désert malgré les soutiens dont il bénéficie encore de la part de ses proches. Alors quel constat faut-il porter aujourd’hui sur l’Union Européenne ?

L’état agonisant de cette Europe avec le départ du Royaume-Uni, la montée conséquente des nationalistes, la fin de parcours d’Angela Merkel, les hostilités d’une bonne partie de l’Italie. Est-ce la fin du projet européen ?

Tout porte à le croire face aux réactions des destructeurs de l’Europe. Alors, finie l’atonie ! Macron passe à l’offensive bien avant de début officiel de la campagne même s’il, - le croit-il -, l’ensemble de ses actions sont déjà porteuses. La ministre chargé des affaires européennes, Nathalie Loiseau, confirme : « Depuis deux ans ont a fait beaucoup, mais pas assez. Il faut aller plus loin car nous sommes face à une concurrence mondiale de la Chine, des Etats-Unis, de la Russie.

Il faut être plus forts, plus unis, répondre aux interrogations des Français et des européens. Parmi elles, le renforcement du Frontex aujourd’hui doté de six cent hommes quand il en faudrait dix mille. » Cette proposition ne fait pas l’unanimité, Laurent Wauquiez, s’il la partage, s’inquiète de l’importance de l’intégration européenne qui lui est assortie car l’espace européen ne peut pas être ouvert à tous vents.

Cette question soulève celle des valeurs : dépasser l’idéologie, pour passer dans l’action. Mais, le programme Macron, qui porte aussi sur des analyses pertinentes telles que la défense et l’armement, ne fait toujours pas l’unanimité auprès des Français ! Certes, la France a validé de nombreux projets, en commençant, notamment, la mise en œuvre, aux côtés de l’Allemagne, des outils du futur (avion chars...). Elle démontre une volonté européenne opposée à la préférence nationale de Marine Le Pen.

Mais elle ne constitue pas, aux yeux des Français, une priorité vitale lorsqu'une grande partie d’entre eux ne peuvent s’alimenter ou se loger correctement. Pouvoir d’achat, retraites, sécurité, R.I.C., sont encore au point mort. Malgré les orientations prises par Emmanuel Macron pour renforcer l’Europe, pour son peuple, le compte n’y est pas et les élections de mai risquent de se solder par une abstention massive et... un échec retentissant pour celui qui veut, sûrement, bien faire mais n’écoute pas suffisamment les déçus de son programme.

 

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