Lettre d’Emmanuel Macron à Guy. Et maintenant ?
La lettre d’Emmanuel Macron à Guy, cet homme parti mourir en Belgique atteint de la maladie de Charcot, émeut toute la France. Elle remet en question, une nouvelle fois, un dossier sur lequel pèse une chape de plomb alors des millions de malades terminent leurs jours dans la souffrance morale et physique. Alors, bravo, Monsieur le Président, pour ces lignes courageuses. Mais, maintenant, allons-nous poursuivre encore longtemps me sens de cette sordide hypocrisie ?
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Une main rassurante
Le 31 mars dernier, Guy, soixante-trois ans, atteint de la maladie de Charcot, avait, interpellé le président de la République, par l’intermédiaire de Pascal, son compagnon. En cause, un sujet vital : la fin de vie. Le malade lui avait alors annoncé son intention de « préparer son voyage en Belgique, son pays ne lui permettant pas de partir dignement.» D’une main rassurante, le président lui affirmait, alors, être favorable a une évolution de la France à vers le modèle belge. Guy est parti fin août. Il est décédé en Belgique.
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Plus l'usage de ses mains
De l’aveu de Pascal, son compagnon : « La douleur physique aurait sans doute été prise en charge en soins palliatifs, mais Guy souffrait surtout psychologiquement d'être enfermé dans ce corps qui ne répondait plus, de voir sa déchéance physique, son vieillissement de vingt ans en six mois » précisant que Guy n'avait : « plus l'usage de ses mains ni de ses jambes, n'a pas voulu attendre un état trop dégradé et trop dépendant pour partir ».
Il est temps...
Emmanuel Macron, en apprenant la mort de celui à qui il avait la promesse de se pencher sur cette question primordiale dans une lettre adressée à Pascal dans un élan de coeur soulignait : « Je n'oublierai pas Guy, ni sa mémoire, ni son combat. Vous pouvez compter sur moi. » Et le président va plus loin dans son engagement : « Vos mots renforcent ma conviction profonde qu'il est temps que nous menions une réflexion collective afin de répondre aux attentes et aux interrogations légitimes qui s'expriment sur la fin de vie.... »
Angoisse affreuse
SI dans le cadre de sa campagne pour sa réélection, Emmanuel Macron a souhaité ouvrir une convention citoyenne sur la fin de vie, l'engagement ne doit pas en rester là. Il faut, aujourd'hui que le débat s’instaure enfin. Dès le 9 décembre prochain cent cinquante personnes tirées au sort devraient y participer. Alors, maintenant, il faut espérer que le Comité consultatif national d'éthique juge et participe rapidement à la mise en forme de cette aide active à mourir dans la dignité sous certaines conditions strictes. Trop de malades, cloués sur leurs lits se désespèrent de partir dans la souffrance avec cette d’angoisse affreuse qui s'éternise ! Alors...
Après l'envoi de cette lettre rassurante, c'est vous de jouer, monsieur le président !