Macron au rendez-vous du pape, vives critiques
Macron au rendez-vous du pape, vives critiques
Approbation ou critique la présence d’Emmanuel Macron d’assister à la cérémonie donnée par le pape François samedi, à Marseille, a été perçue comme un manquement à la neutralité religieuse. Cette présence à la messe du pape François relance le débat sur la question de la laïcité.
Derrière ces reproches, se dissimule la décision sur les abayas et les qamis
Emmanuel Macron avait été invité par le souverain pontife à assister à la cérémonie religieuse dans l’enceinte du Stade-Vélodrome à Marseille. Il est vrai que ce dernier cultive des relations cordiales avec le pape. Aussitôt, comme il fallait s’y attendre, le président s’est vu accusé de piétiner la neutralité religieuse de l’Etat, par l’opposition de gauche. Derrière ces reproches, au nom de la laïcité, se dissimule la décision sur les abayas et les qamis, aujourd’hui interdits dans les établissements scolaires. Cette résolution a été interprétée par quelques Français de confession musulmane comme une marque de réticence au regard de leur culte.
L’Etat est neutre, les services publics sont neutres
Emmanuel Macron avait précisé son intention d’assister à la messe en tant que «président» d’un pays laïque, mais pas en qualité de «catholique» précisant : « L’Etat est neutre, les services publics sont neutres et nous préservons l’école aussi, nous l’avons rappelé en cette rentrée ». Ce n’est pas la première fois qu’un président est critiqué pour sa présence à une messe. En effet, en 1980, Valéry Giscard d’Estaing, était le premier à assister à un office du pape Jean Paul II sur le parvis de Notre-Dame. Personne n’avait manifesté le moindre reproche. Il est vrai qu’à cette époque, le débat sur la laïcité n’avait pas l’impact qu’il connaît de nos jours.
Rappelons, simplement, qu’Emmanuel Macron avait, aussi aux obsèques religieuses de Johnny Hallyday et à celles de Jacques Chirac, en 2019, sans la moindre polémique.