Manifestation policière à Paris : la place du ministre de l'intérieur ?

Publié le mercredi 19 mai 2021Rédigé par Joël-Pierre Chevreux
Image: Gérald Darmanin
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Manifestation policière : étais-ce la place du ministre de l'intérieur ? Des policiers en colère. Une irritation qui se justifie lorsqu'ils constituent, en permanence, la cible de voyous qui les haïssent. Mais, le soutien du ministre de l’Intérieur à leurs côtés, les Français s'interrogent.

Les Français aiment leur police

Il ne se passe plus un jour sans que les forces de l'ordre ne soient l'objet d'attaques redoutables. En cause, notamment, le système judiciaire, le nombre restreint de policiers et des des peines superficielles infligées aux voyous. Ce jour, trente-cinq mille personnes se sont donc jointes à ces femmes et à ces hommes, qui, chaque jour, au péril de leurs vies, se retrouvent sur des terrains minés. Abusés, les Français les soutiennent. Ils aiment leur police. C'est tant mieux ! Ils l'ont montré massivement ce 19 mai, en affichant leur adhésion à l'égard de la solidarité nationale.

Un meurtre de trop !

A l'appel des syndicats policiers, ce grand rassemblement, d'aujourd'hui, devant l'Assemblée nationale, à Paris, est, aussi, une vive réaction au regard du meurtre inqualifiable d'Eric Masson, tué en Avignon, le 5 mai dernier. Un acte barbare de trop ! Le ras-le-bol s'est installé chez les professionnels de la sécurité. Car, le laxisme des autorités et de la justice, face aux comportements des multi récidivistes, les inquiète. C'est pourquoi, ils étaient présent, avec eux, tout comme de nombreux responsables et des figures politiques, à l'exception de La France insoumise. L'on s'en doutait !

Le premier flic de France

Au premier rang, Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur. Toutefois, sa présence au sein de cette manifestation à fait débat. Alors, pourquoi  la venue du  premier flic de France ?  Certes, en sa qualité de représentant des policiers, sa mission repose sur la gouvernance de la police, et, pallier, notamment, à l'absence de politiques publiques efficaces. Tout cela, dans le cadre des contrôle de la délinquance et de l'insécurité quotidienne qu'affrontent nos compatriotes ! Un patron qui regrette publiquement de ne pas fournir à ses employés des machines performantes.

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Un  résultat négatif

Mais, par ailleurs, il faut bien reconnaître que le quinquennat Macron est plutôt fébrile en matière de sécurité. Ses gouvernements ont eu des difficultés à formuler des propositions de politiques publiques. Et, aujourd'hui, le résultat est là. Négatif ! C'est, aussi, cette revendication des Français à espérer davantage de sévérité à l'égard des délinquants, qui est au rendez-vous. Le sentiment d'insécurité, les recrudescence des trafics de stupéfiants, en font foi. Maintenant, règne en France, un climat de terreur, la crainte d'un désordre explosif !

Bientôt le dépôt des armes ?

Cependant, l'épuisement des troupes policières pourrait conduire à leur retrait; une grève de leurs services. Et, si demain, les ordres se traduisaient par une non réponse face aux contrôles d'identités ? Combien sont-ils à échafauder cette perspective, le dépôt des armes, la démission ? Voilà, enfin, les questions que doit se poser notre ministre de l'Intérieur. Or, sa place et à son  bureau dans la réflexion et les décisions bien pesées, une place judicieuse davantage que dans un cortège de manifestants. Sinon, une autre manifestation policière surgira. Elle pourrait donner lieu à une déroute sans précédent !

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