Notre France fout le camp !
Hommage à Alain Delon, notre France fout le camp !
Notre France fout le camp ! Avec la disparition d’Alain Delon, une page de notre histoire se tourne : celle de cette France que nous aimions, celle d’une France qui avait encore ses repères dans le social, l’humanitaire et tant d’autres domaines où il ne fait plus bon vivre aujourd’hui. Alain Delon, c’est cette image d’un pays qui résonne encore comme une période charnière, une époque gaulliste vibrante où la modernité rencontrait la tradition dans un fascinant mélange. C’était, certes, une décennie marquée par des bouleversements sociaux, politiques et culturels. Mais elles ont laissé une empreinte indélébile dans l'imaginaire collectif. Aujourd'hui, cette France, que nous avons tant aimée, a perdu tous ses repères et l’on constate l’érosion des fondations de son identité par le temps et les évolutions contemporaines.
Une époque d'effervescence culturelle et sociale
La France d’Alain Delon se sont ces années soixante-dix une époque d'effervescence sans précédent. Le mouvement de mai 68 avait ébranlé les certitudes, ouvrant la voie à une décennie de liberté d'expression, de revendications sociales et de transformations profondes. La culture se déploie sous toutes ses formes : musique, cinéma, littérature, tout semble possible. Des figures comme Bardot, Gainsbourg, Hardy incarnaient une époque où l'art et la pensée étaient au cœur de la société.
Notre France, celle d’Alain Delon c’était l’époque du dialogue social où les syndicats possédaient un poids considérable. Les débats politiques animés par de réelles convictions, portaient des personnalités charismatiques comme Mitterrand ou Giscard d’Estaing avec un engagement citoyen puissant, les luttes pour l'égalité et les droits sociaux mobilisaient des foules.
Cette perte des repères dans une France en mutation
Cette France des années soixante-dix, ses repères et ses valeurs, sont, par ailleurs, aujourd'hui lointaines. Bouleversements économiques, mondialisation et émergence d'une société de consommation à outrance ont profondément transformé notre beau paysage. En 2024, les repères culturels et sociaux qui structuraient notre vie collective peu à peu érodés, laissent place amère à une certaine confusion identitaire. Voilà, donc nos générations actuelles confrontées à un monde en perpétuel changement, où les valeurs de solidarité et de communauté se voient sacrifiées sur l'autel de l'individualisme. Alain Delon l’avait constaté : disparus nos débats politiques appauvris, remplacés par des discours techniques, moins enracinés dans les idéaux collectifs, ceux qui animaient les années soixante-dix. La culture, le cinéma, autrefois lieux de contestation et d'innovation, devenus des marchés, où le profit prime souvent sur la créativité, l’attristait.
Quelles solutions pour retrouver nos repères ?
Alors, posons-nous les bonnes questions ! Or, comment la France peut-elle retrouver ses repères ? Il s'agirait de réinvestir les valeurs gaullistes de cette époque, non pas dans une nostalgie stérile, mais en cherchant à réanimer les forces de cette période : goût du débat, importance de la culture, sens du collectif. Le comédien, certainement, aurait aimé redonner la place à l'engagement citoyen, au combat pour la protection animale, à l’art, comme moteur de changement et à une politique ancrée dans des valeurs partagées. Voilà, certainement, le début d’une réponse que monsieur Alain Delon nous aurait fournit.