Politique marseillaise : Bruno Gilles bientôt de retour ?

Publié le jeudi 4 février 2021Rédigé par Aloïs Lang-Rousseau
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Après des municipales à Marseille soldées par l'élection d'une coalition des partis de gauche, Bruno Gilles n'a pas dit son dernier mot. Il dit ne rien s'interdire pour les législatives de 2022...  

Le tournant des municipales

Sa dernière interview accordée à La Provence est claire : il ne regrette rien de sa candidature aux dernières élections municipales. Après un an et demi passé à construire un projet participatif, il a quitté LR pour rester dans la course. Ces derniers avaient investi Martine Vassal, présidente du département, face à lui. La suite, nous la connaissons : l'élection du Printemps marseillais, coalition hétéroclite des socialistes aux insoumis, à la mairie centrale. La droite, elle, a perdu la moitié de ses secteurs, dont le IVème, fief historique de Jean-Claude Gaudin.
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Incontournable à droite

Bruno Gilles n'est pas en reste, puisqu'il perd la mairie du IIIème, qu'il a dirigée durant vingt-deux ans. Mais fort de ses 10% au premier tour, faisant de lui le premier candidat indépendant à Marseille depuis Robert Vigouroux, une chose est sûre : sans lui, la droite ne peut pas reprendre la cité phocéenne à la fragile union de la gauche. Ce message, Martine Vassal l'a entendu. Les deux anciens candidats échangent, afin de ne pas se tirer dans les pattes aux prochaines élections départementales. Gilles, lui, n'envisage pas de battre lui-même campagne...
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Bruno Gilles, bientôt de retour ?

...avant, qui sait, les législatives de 2022 dans sa circonscription, qu'il confie ne pas écarter. Même s'il n'est plus encarté LR et qu'il peut faire face à un autre candidat de droite, Bruno Gilles a des cartes en main. D'abord, ses résultats dans son secteur (il était arrivé deuxième avec 22 %, loin devant LR et LREM qui n'ont pas pu se qualifier). Mais aussi sa base militante, qui, répartie sur toute la ville en 2020, pourrait gagner en efficacité sur un terrain plus restreint. Enfin, n'oublions pas le contexte national : Emmanuel Macron semble globalement bien positionné pour sa réélection, mais l'écart avec le RN se resserre, et pourrait lui coûter des sièges de députés par la suite. Décidément, les jeux sont loin d'être faits.
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