Pourquoi les jeunes sont-ils critiques à l’égard de la politique ?

Pourquoi les jeunes sont-ils critiques à l’égard de la politique ? Car, si les élections la passionne, cette portion de la population recherche plutôt de nouvelles formes d’engagements. Pour s’en convaincre, il suffit de vérifier sa participation aux manifestations et de l’usage des réseaux sociaux. Elle exprime le désir d’un regard neuf sur la politique. L’on a longtemps cru à son insouciance, mais...

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Critiques acerbes

Les générations antérieures ont tendance à taper sur la jeunesse. Ce phénomène n’est pas récent. De tous temps, elles ont dénigré, fustigé à cause, parfois, de son désintérêt pour son manque de civisme et de la politique. L’abstention est, malheureusement présente pour faire lâcher les critiques les plus acerbes à leur égard. Notamment, aux dernières législatives où le phénomène s’élève à 74 % au second tour, pour les 18/24 ans.

Regarder dans une autre direction

Pour autant, si cette abstention s’amplifie chez les jeunes, peut t-on considérer qu’ils se désintéressent des affaires de la République ? En réalité, il faut s’inscrire en faux contre l’idée d’une dépolitisation. Pour comprendre leurs motivations, il faut regarder dans une autre direction. Certes, un regard unique sur le vote, peut laisser croire à un problème d’intégration civique.

Solutions immédiates

Mais, beaucoup d’éléments viennent minorer la portée de ce constat. Car, en réalité, plusieurs fractures opposent les différentes tranches de cette jeunesse. Toutes, cependant, sont nées, avec la sémantique de la crise avec l’urgence d’y apporter des solutions immédiates. Mais, hélas, sans réponse concrète. C’est le cas, notamment, du réchauffement climatique, sujet qui ne les laisse pas indifférents et motive l’action individuelle.

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L'Arlésienne

Alors, comment s’étonner du rejet du système institutionnel ( Etat, partis politiques ) légitimes lors des crises ? A répétition, ces alarmes, quelles soient d’ordre social, économique, démocratique, ou environnementale, forment des groupes lucides et désenchantés. En effet, notre jeunesse attend des résultats concrets, immédiats, face aux urgences, sans promesse d’un idéal à " l'Arlésienne ".

Cri d'alarme

Or, cette jeunesse veut réinventer un monde nouveau. Comprenons, dès lors, les opérations des jeunes menées individuellement, le boycott de certaines marques. Parfois, même avec une forme de violence non dissimulée. La seule à leurs yeux, crédible pour faire bouger les choses. Entendons ce cri d’alerte. Il s’exprime face à une crise de la représentativité et d'un résultat politique très décevant.

Une autre forme de politique

Alors, oui, l’abstention est là aux moments des grandes échéances électorales. Toutefois, cette génération se sent légitime dans l’engagement, notamment en matière d’environnement. Les voilà donc actrice lorsque, nous, nous avons été des spectateurs complices. Ecologie, ou phénomènes internationaux, la politique des jeunes est celle du pas de fourmis, dans une collectivité motivée pour changer le monde... Une autre forme de politique !

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