Président de la République, la fonction risque-tout !

Publié le samedi 12 juin 2021Rédigé par Martîne et Scott Hamilton
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Président de la République, la fonction risque tout ! Si beaucoup de Français envient la place du Chef de l'Etat en s’imaginant posséder de nombreux pouvoirs, ils ignorent tout des risques du « métier ».

Même De Gaulle...

Et oui, il ne suffit pas d’être adulé par les foules et évoluer dans les ors de la République pour être intouchable. Emmanuel Macron vient d’en faire les frais cette semaine. Mais, d’autres, aussi célèbres, avant lui, ont eu aussi droit aux insultes et coups en public. Le plus illustres des Français, le général De Gaulle, attachait une grande importance au respect. Homme généreux, mais attaché aux principes dus au chef de l’état, il n'hésitait pas à poursuivre toute transgression envers sa personne. Et, comment ne pas faire figurer à cette liste étrange, l’attentat du Petit-Clamart juste après l'indépendance algérienne, en 1962 ? Le principal inculpé Bastien-Thiry, fusillé l'année suivante.

« Bonjour, moi, c'est Chirac ! »

En 1962, un homme avait osé lui jeter au visage « À la retraite ! » alors qu’il remontait les Champs-Élysées. L’outrecuidant avait hérité d’une amande de cinq cents Francs. Plus près de nous, souvenons-nous, de la prise à partie de Nicolas Sarkozy par un employé municipal agrippé à sa veste près de Agen. Il écopa de six mois de prison avec sursis. Même, son prédécesseur Jacques Chirac, s’était entendu traité de « connard » par un furieux. Sa belle répartie lui avait, alors, fait répliquer : « Bonjour, moi, c'est Chirac ! », en serrant la main de l'impertinent. Sa tentative d'assassinat, le 14 juillet 2002, sur les Champs-Élysées, par un militant d'extrême droite avait visé le président avec une carabine.

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" C'est une rime pauvre..."

L’humiliation est de mise, aussi, pour les présidents de la République. Valéry Giscard-d’Estaing en avait fait les frais à son départ de l’Elysée, en mai 1981, sous des huées de contestations et des sifflets intempestifs. Parfois, c’est avec humour que les premiers de s Français répliquent. François Mitterand, qui, lui aussi, ne manquait pas de sortir ses piques dignes de l’esprit de monsieur de Talleyrand. Conspué par des manifestants vociférant « Mitterrand, fous le camp ! » il avait répondu fermement « ça rime, mais c'est une rime pauvre… »

Les insultes à Loubet

Plus graves les tentatives ou les assassinats réussis. La fonction présidentielle à toujours été la cible d’attaques souvent dramatiques Déjà, sous la III° République, le nouveau régime fut blâmé. Monarchistes et bonapartistes qui souhaitaient sa disparition. Alors, le président Emile Loubet, en 1899, sur la route de l'Élysée, essuiera crachats, insultes, jets d'œufs et déchets divers tout au long du parcours. En cause, le procès Dreyfus qui divisa les Français. Ils lui reprocheront à juste titre d'être favorable à sa révision.

Sadi Carnot et Paul Doumer assassinés

Or, ce pauvre Loubet essuiera aussi, la même année, alors qu'il est spectateur aux courses d'Auteuil, l’agression du baron de Christiani à la tribune officielle, hurlant « démission ! » en lui assénant un violent coup de canne sur son chapeau et l'enfonçant sur sa tête. L'opération signée par les anti-dreyfusards, agitateurs de la foule déclenchèrent une série de bagarres. Quarante forcenés seront appréhendés et le fameux le baron écopera de... plusieurs années de prison. Enfin, parmi les agressions les plus célèbres notons, également, la mort des présidents Sadi Carnot, poignardé à Lyon par un anarchiste en 1894 et Paul Doumer, tué en 1932, par balle par un russe lors d'un salon littéraire parisien. Les deux assassins furent guillotinés.

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