présidentielle 2022 : ça bouge dans les starting blocks !

Publié le mardi 2 février 2021Rédigé par Joël-Pierre Chevreux
présidentielle 2022 : ça bouge dans les starting blocks !

présidentielle : terrain glissant

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Présidentielle 2022 : ça bouge vivement dans le partis. A quinze mois de l'élection présidentielle, en France, les spéculations vont bon train. Et, à part quelques-uns déjà déclarés officiellement, difficile de dire, pour le moment, qui sera candidat. Notamment à droite, à gauche, et chez les écologistes. Quels sont donc les candidats potentiels qui se dégagent dans les différents partis politiques français  ?

Les relents de la droite cherchent encore...

Du côté de l’ancienne famille de la droite, qui d’Edouard Philippe, de Xavier Bertrand, de Rachida Dati, de Bruno Retailleau, de Valérie Pécresse, de Gérard Larcher, de Laurent Wauquiez, de David Lisnard, de Philippe Juvin ou de Michel Barnier pour la représenter ? La liste s’allonge mais rien de décisif. De son côté, Bruno Retailleau, devrait lancer, dès ce mois-ci, son application numérique assortis de podcasts. Cependant, c’est au moment des régionales que sera débattu le casting de la présidentielle...

Xavier Bertrand se prépare

Mais l'un d'entre eux se détache depuis plusieurs mois : Xavier Bertrand. Il se prépare activement. L’ex LR espère s’imposer et éviter une potentielle primaire. De même, dans l'ancienne famille de la gauche, Arnaud Montebourg et Anne Hidalgo battent déjà la campagne. Là aussi la liste n'est pas figée, et les noms de Jean-Christophe Cambadélis et de Christiane Taubira la rallongent. Et, sans surprise, Ségolène Royal et François Hollande comptent encore sur la bienveillance des Français.

Hidalgo et Montebourg inquiètent l'entourage macronniste

Une volonté qui n’est pas faite pour contrarier Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, lequel préconise déjà un large rassemblement des cendres de la gauche. Potentiellement à sa tête, deux noms effarouchent l’entourage d’Emmanuel Macron : Arnaud Montebourg et Anne Hidalgo. Cette dernière, avait pourtant déclaré,  en juin, avant d’être réélue à la tête du Conseil de Paris : " Paris me comble. Je ne serai pas candidate à l'élection présidentielle. " Sortie qui n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd...

Ils avaient dit...

Elle suit la même pente que nos chers ministres de la justice et la culture ( Dupont-Moretti et Roselyne Bachelot ). Ils avaient juré sur leurs grands Dieux qu'ils ne viendraient ( ou reviendraient ) pas à la politique. Ainsi, Anne Hidalgo pour l'occasion,  devrait  lancer une plateforme de réflexion dénommée : " Idées en commun".  Car, la maire de Paris voudrait « faire émerger les questions qui se poseront en 2022 et rassembler des personnalités autour d’elle ». Cependant, un bon nombre de Français reste moins convaincu de sa capacité à gérer la France. L'idée qu'elle puisse exporter son savoir-faire en matière d'embouteillages les laissent perplexes...

Quant à Montebourg...

L'autre, Montebourg, compte bien se faire remarquer avec la création de son parti : " L’engagement ". Un mouvement sont le but principal aura pour vocation de soutenir sa candidature pour rassembler, cette fois-ci, au-delà de la gauche. C’est bien là le signe que le candidat a pris conscience de la déliquescence et de l'abandon des Français pour le clivage gauche-droite. Enfin, d’autres doux rêveurs souhaitent la candidature de Christiane Taubira. Ils prétendent que par sa notiriété, la reconquête de cette gauche moribonde peut se réaliser en remobilisant les abstentionnistes. Une soixantaine de comités de soutien locaux auraient vus le jour.

Mélenchon se rapproche des communistes

Depuis la mi-novembre 2020, Jean-Luc Mélenchon s’est porté candidat pour l’élection présidentielle de 2022 entamant une troisième campagne pour la présidentielle. Une initiative qui aurait pu mettre fin à une potentielle union de la gauche. Mais, ravisé, dès la mi-décembre, dans un courrier adressé au à Fabien Roussel, secrétaire national du P.C.F. ce dernier sollicite une alliance avec lui pour l’élection. " Une nouvelle fois, je voudrais proposer aux communistes ma candidature ". En effet, 2012 et en 2017, Jean-Luc Mélenchon avait reçu leur soutien. Une alliance qui permettrait à La France Insoumise d’obtenir les fameux cinq cents parrainages et élargirait la base militante. Toutefois, au P.C.F. on penche plutôt pour une candidature indépendante, certainement celle de Roussel.

Les écologistes sur le pont avec Yannick Jadot

Même vision chez E.E.L.V. : pas d'alliance avec les autres partis de gauche. Le plus décidé à se lancer est, sans aucun doute, Yannick Jadot. " C'est ma responsabilité. Je m'y prépare ", " Je pense que nous avons besoin dans notre pays en 2022 d'une alternative qui soit une alternative enthousiasmante, qui nous redonne collectivement de l'espoir ". Mais il n’est pas seul : d’autres membres du parti ( Eric Piolle, maire de Grenoble, Sandrine Rousseau, militante féministe ) expriment aussi des ambitions. Alors que Jadot souhaiterait éviter une primaire fermée, ses deux rivaux semblent préférer cette option.

Marine Le Pen : changement de stratégie

La présidente du Rassemblent national, de son côté, entame, à l’instar de Jean-Luc Mélenchon sa troisième campagne présidentielle après ses échecs de 2012 et 2017. " Ce qui est important c'est que tous les Français comprennent qu'il y a un grand choix à faire ". Et , d’ajouter : « En 2017, je n'ai pas été assez pédagogue pour faire comprendre aux Français l'importance de ce choix " complétant : " tellement une question de personnes. C'est une rivalité fondamentale entre deux visions radicalement différentes ". Par ailleurs, elle a annoncé le lancement d'une plateforme programmatique collaborative : « M L'avenir ». Les derniers sondages la donnent en tête au premier tour, (entre 26 % et 27 % des intentions de vote) devant le chef de l'Etat (23-24 %).

Que fera Emmanuel Macron ?

Le président de la République reste focalisé sur la cruelle crise sanitaire et économique que nous traversons. Cette dernière lui permet d'entretenir le suspense, comme l'avait fait Mitterand, en 1988, en laissant planer longtemps le doute sur sa deuxième candidature. Au coude à coude avec Marine Le Pen, au premier tour, le président s’active pour ne pas lui laisser la partie belle. Pour l'heure, la présidentielle 2022 ne semble pas le préoccuper. Mais, ne nous montrons pas trop irraisonnés. Emmanuel Macron n'y pense pas qu'en se rasant, à l'image de son célèbre prédécesseur Nicolas Sarkozy.

Les moins populaires

Bien qu’ils n’aient pas ouvertement annoncé leurs candidatures, tous affirment avoir des ambitions. Ils  se montrent prêts pour se lancer dans l’aventure présidentielle. Mais, de Jean Lassalle, à Nathalie Arthaud ( Lutte ouvrière)  ou Jean-Christophe Lagarde ( Union des Démocrates et indépendants ) seul Nicolas Dupont-Aignan ( Debout la France ), semble être le plus à même de réaliser un score crédible. L'on attend avec impatience, mais sans trop de surprise, de savoir vers qui il penchera au second tour de la présidentielle 2022...

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