Présidentielle : que va-t-il sortir d’une non-campagne ?
Présidentielle : que va-t-il sortir d’une non-campagne ? Nous ne sommes plus qu’à quarante jours du premier tour de la présidentielle et la campagne ne s’est toujours pas ouverte. Stoppées net l'intervention publique des candidats déclarés, le drame de l’Ukraine est passé par là ! Cette guerre à nos frontières européennes, neutralise Emmanuel Macron officiellement pour déclarer sa candidature. Aujourd’hui, alors que l'échéance de sa déclaration approche, sa décision pendue à ses lèvres, secret de Polichinelle, et n’a aucune importance.
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Ere d’alarme
Nous sommes rentrés dans une phase de non débat. Et qui dit : « non débat », dit : « non-campagne ». Car l’Europe ( donc la France ) est rentrée dans une ère d’alarme et de grande crainte. De plus, nous voilà confrontés à une présidentielle, sans débat, et sans affichages de programmes en présence d’un élu sans campagne.
Apprécié ou détesté
Alors, dans cet espace de vie particulièrement nauséabond, devons-nous considérer l’aisance d’une élection pour le président ? Avec certitude, toutefois, nous pouvons mettre en avant l’inconfort du mandat. Apprécié ou détesté Macron, depuis son investiture, sa position n’est point enviable. A son actif, crise des Gilets jaunes, Covid-19, crise sanitaire et maintenant le conflit ukrainien.
La rédaction vous conseille : infopremiere.fr guerre-en-ukraine-lanalyse-politique-de-michel-henri-ledouxDéficit de démocratie ?
Sans oublier les suites de sa démocratie participative avec son Grand débat peu convaincants. Si les Français décident sa réélection, sans autre option que sa reconduite, sans connaitre son projet, ( s’il en a un ) la teneur de sa politique, alors, émergera un vrai déficit de démocratie. Cette non-campagne doit trouver une issue car s’imposent les interventions des adversaires politiques.
L'expérience du pouvoir
L’évolution de cette guerre et son arrêt rapide souhaité ne doit donc pas paralyser quiconque. Tout un chacun de ses opposants doit bénéficier d’un temps suffisant de débat et de confrontation. Car à leur détriment, aujourd’hui, Emmanuel Macron bénéficie d’une avance considérable : l’expérience du pouvoir. D’autant que cette période de crise aigüe renforce sa présidentialité.
Seul à avoir présidé
Un nombre important de Français s’interroge face à ce niveau d’expérience dont bénéficie le président. En effet, parmi eux, il est le seul à avoir « présidé ». Un argument de poids dont ne peut se prévaloir l’ensemble de ses adversaires. Entre ceux qui ne peuvent accrocher à leur actif un antécédent politique, l’exercice d’un mandat, ou une mission parlementaire, le choix est ardu.
Valérie Pécresse ancienne ministre
Alors, bien sûr, il y a Valérie Pécresse laquelle émerge parmi cette pléiade de volontaires à Élysée. Ministre durant cinq ans, gestion de la plus grande région française, réélue, elle a accumulé un bonne maitrise. Pas davantage que que celle de Macron au soir de son élection. Enfin, un surprenant paradoxe nous toucherait, si, demain, les Français qui ont dégagé tous leurs dirigeants, au fil des dernières décennies, changeaient leur conduite pour réélire un homme au seul motif qu’il a exercé le pouvoir.
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