Recul sur l’article 24, Gérald Darmanin est-il fragilisé ?
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Recul sur l’article 24, Gérald Darmanin est-il fragilisé ? Il faudrait savoir ce que nous voulons ! Ou bien nous continuons à subir les violences urbaines et la pression des groupes de voyous qui sèment le désordre parfois jusqu’au meurtre, ou nous avalisons les actions d’un ministre de l'Intérieur efficace.
Un style sarkozyste...
Cette crise politique que traverse la France, le recul du gouvernement et de la majorité sur l’article 24, mettent à mal Gérald Darmanin. En effet, le ministre de l’Intérieur a vu la majorité annoncer qu’elle allait réécrire cette proposition de loi sur la « sécurité globale ». Une loi qui prévoit de pénaliser la diffusion malveillante d’images concernant les forces de l’ordre. Depuis plusieurs jours, le ministre de l’Intérieur est en alerte pour défendre ce texte.
Mais, dissiper la contestation semble impossible. S’il bénéficie du soutien des syndicats des forces de l’ordre et d'Emmanuel Macron, il reste placé au centre de cette crise. Sous pression, Gérald Darmanin, au style sarkozyste, préoccupe une grande partie de la majorité. Cet agacement remonte, aussi, jusqu’à certains ministères.
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Réécrire l'article 24
Certains pensent qu’il est largement fragilisé ! Car Emmanuel Macron lui a reproché de l’avoir mis dans une « situation qui aurait pu être évitée ». Et, la diffusion de plusieurs vidéos de violences policières, n’est pas favorable à la communication du président de la République. Surtout à quelques mois des présidentielles. La grogne contre ce texte, voté par l’Assemblée nationale, est là. Elle n’est pas prête de s’éteindre. C’est pourquoi, Christophe Castaner, président des députés La République en marche (L.R.E.M.) vient annoncer la réécriture totale de cet article 24, prévoyant de pénaliser la diffusion complaisante de l’image des forces de l’ordre, houspillant, également, son successeur de la place Beauvau.
Attitude droite et ferme
Cette loi passe pour être l’initiative personnelle de Gerald Darmanin. Elle n’avait pas été sollicitée, à priori, par l’Elysée ou Matignon. Les échappements de l‘actuel ministre de l'intérieur sur le floutage des policiers, apalgué par son prédécesseur, courroucent aussi les ministères. Premièrement, cette idée " de faire du Sarkozy " est mal vue en hauts lieux. Cependant, malgré le rappel à l’ordre de Macron, Gérald Darmanin à conservé son attitude droite et ferme, lors de son audition par la commission des lois de l’Assemblée nationale. « Les policiers et les gendarmes ne sont pas assez protégés, je n’ai pas changé de conviction. »
Darmanin fragilisé ?
Alors, oui, la mission de Gérald Darmanin n’est pas aisée. Car, défendre avec conviction les forces de l’ordre, et assurer l’équilibre fermeté/ sérénité, n’épargne pas la confiance entre les troupes et la population. Pas encore désavoué, mais fragilisé ? La réécriture de l’article 24, pourrait, dans les semaines à venir, le voir de nouveau gratifié. En effet, nombreux sont les membres des syndicats de police qui apprécient les actions du ministre. Par ailleurs, son profil est profitable au président de la République. La perspective des échéances de 2022 se rapproche un plus chaque jour et il incarne bien le régalien.
De plus, la plupart des Français lassés des tours de forces des voyous, notamment ceux des cités, aspire au retour de l’ordre public. Il est indéniable que l’on a besoin de la police face à la violence et à la haine montantes...