Sexshops : le grand déclin !

Publié le mercredi 14 février 2024
Sexshops : le grand déclin !

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Sexshops : le grand déclin ! Parce qu’ils officient sur les plus grandes artères, bien souvent le chaland ose s’y glisser subrepticement comme s’il s’agissait de s’affranchir d’une passion coupable. Renter dans un sex shop n’est par toujours aisé. C’est la raison pour laquelle la plupart d'entre eux ne possèdent pas de porte. Juste un rideau vite franchi et hop, voilà le client arrivé dans l’antre du sexe….

Il n’en reste plus que soixante-cinq à Paris...

Dans ces temples de l’amour qui ne feraient pourtant pas rougir Eros, films, accessoires, produits, lingerie, tout se qui se rapporte à l’érotisme et au sexe y est proposé à la clientèle. Mais aujourd’hui avec la multiplicité des sites de rencontres ou pornographiques et les ventes en lignes, la clientèle à de plus en plus tendance à oublier ces boutiques qui firent la fortune de leurs propriétaires il y a encore une vingtaine d’années. A cela, il faut, également, ajouter les ventes à domicile de sex toys et de lingeri fine. L'on comprends pourquoi ces officines ne rencontrent plus le succès d'antan ! Songez qu’en 2004, Paris comptait cent trente-deux boutiques. Aujourd’hui, il n’en reste plus que soixante-cinq et le déclin de ces lieux s’amorce. Ce n’est pourtant pas la fait que ce type de négoce connut, en son temps, un beau succès. A tel point que certains tenanciers se livraient à une guegeurre de concurrence lorsque le temps bénit des cabines individuelles voyait défiler des troupes de messieurs esseulés à longueur de journées…

La toile a pris le relais

C’est en 1960, à Paris, que les premières librairies érotiques virent le jour. Mais il fallut attendre 1969 pour que le terme de « sex-shops » fasse son apparition. Des endroits, par ailleurs, formellement interdits aux moins de dix-huit ans par un préfet parisien. Une époque faste jusqu’en 1985 où, avec l’arrivée des premiers minitels, les rencontres, facilitées par ce petit appareil fournit par France Télécom dont on peut dire qu’il était l’ancêtre d’Internet, révolutionnait les contacts humains. La suite, on la connaît. Dans les années 2000, c'est donc la toile qui prit le relais avec des sites de rencontres et la pornographie, la prostitution et tous les délices de l'amour l'emportaient sur ces pauvres boutiques aujourd'hui devenues désuétes.

Autres temps, autres moeurs

Patrick a longtemps fréquenté les sexphops parisiens. Amateur de livres et de films, il offrait sa clientèle à deux ou trois magasins spécialisés dans ce style de ventes. En 2024, il nous dit  : " Pourquoi me déplacer puisque j'ai le cinéma à la maison ? Pour rencontrer, je me suis inscrit sur trois sites, c'est tout de même mieux que d'aller se masturber dans une cabine ou de feuilleter des images à la maison..." Ce parisien, aujourd'hui âgé de cinquante-neuf ans, comme tant d'autres, en somme, il a changé ses habitudes. Alors, entre l'opacité imposée aux vitrines laquelle ne permet pas d'exposer la marchandise, une réduction significative de la clientèle à cause des changements de comportement, il y a fort à parier que d'ici à cinq ans, les sexshops français ne seront plus nombreux sur la place. Bref, autres temps, autres moeurs...

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VIDEO : https://www.youtube.com/watch?v=hZ9NPUI9mbo

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