Tout ça pour ça !

Publié le vendredi 6 septembre 2024Rédigé par Cédric Fichet
Tout ça pour ça !

EDITION SPECIALE

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51 jours ! Il aura donc fallu cinquante et un jour à Emmanuel Macron pour sortir de son chapeau de magicien le nom de Michel Barnier. Le moins que l’on puisse dire c’est que le président aura bien pris, en apparence, tout son temps pour se décider. Durant cette longue période, les Français et les institutions auront attendus les pieds englués dans une France paralysée de tous côtés.

Jeu de devinettes

Ainsi donc, c’est Michel Barnier qui est à Matignon. Un nom contestable comme… Tous ! Alors, tout ça pour ça ! L’on ne pourra pas reprocher au président de ne pas avoir rencontré tous les représentants de la classe politique laissant aux chroniqueurs le temps de délirer sur les noms les plus inattendus. Comme dans un jeu de devinettes chacun y aura été de son exaltation, pendant cinquante et un jour. Lui ou l’autre ?

Déçus !

Bon et maintenant, que l’on connaît la décision d’Emmanuel Macron, à quoi faut-il s’attendre ? Certainement au B… le plus invraisemblable, une fronde populaire, tant au sein de l’Assemblée nationale que parmi le public ! Déceptif ! Tous ces gens qui se sont exprimés à travers les urnes en juin dernier, et qui, déçus, voient leur vote foulé aux pieds pour une soit-disant question « d’équilibre » des institutions. Et puis les autres, les élus, ceux de la gauche, ceux du Rassemblement national qui crient " au loup !"  pour dénoncer le non respect du président à la demande générale.

Forfaiture !

Déjà la gauche fustige ce choix, tandis que la droite se félicite de la nomination d’un des siens. Au Rassemblement national l’on adopte, ( jusqu’à quand ?) une position neutre dont il faut bien souligner la bienveillance envers la décision. Cependant, dans le camp macroniste les réticences ne se font pas attendre : « Le Président s'apprête à nommer le perdant d'une primaire d'une force politique ultra-minoritaire dans les urnes et marginale à l'Assemblée nationale. La démocratie piétinée. Forfaiture». Côté France insoumise, Mathilde Panot dénonce le refus du président de la République « de respecter la souveraineté populaire et le choix issu des urnes ». Contre « Ce coup de force inacceptable ». Quant à Manuel Bompard, il confirme l’intention des Insoumis de censurer le prochain gouvernement. 

Le même chemin

Au Palais Bourbon, une situation déclinera, c'est déjà inscrit, pour Michel Barbier avec la censure du prochain gouvernement qui s’annonce. Les 193 députés du Nouveau Front populaire dénoncent  : « un mépris du vote des électeurs ». Il s'agit d'«une personne issue du parti arrivé en dernière position, dont la survie politique dépendra du R.N. puisque c'est eux qui vont faire basculer, dans un sens ou dans l'autre, une motion de censure.» Enfin, il est très probable que le nom de Michel Barnier, retenu par le président, était déjà, depuis longtemps, inscrit dans sa tête. Son arrivée à Matignon va-t-elle changer la vie des Français ? L'on va poursuivre le même chemin jusqu'en 2027 !

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