Européennes, le sac de noeuds des autres écologistes : bienvenue en 2002 !
Publié le mercredi 6 mars 2024Rédigé par Aloïs Lang-Rousseau
Européennes, la sac de noeuds des autres écologistes...
Européennes, le sac de noeuds des autres écologistes : bienvenue en 2002 ! Pour certains, les idées les distinguent. D'autres en manquent et arguent leur capacité à réunir un budget supérieur. D'autres encore ne mettent en avant que leur propre étiquette. Bref, comment déchiffrer la multiplication des listes écologistes hors EELV ? Retour sur une division digne des élections législatives de 2002...
L'égo et l'argent
Huit listes semblent se situer sur le départ face à E.E.L.V. : Écologie Positive et Territoires, Écologie au Centre, Rassemblement Écologiste, Europe Égalité Écologie, Europe Souveraine, Équinoxe, Europe Décroissance et Parti animaliste. En outre, si des divergences de fond se dessinent entrent certaines d'entre elles, la raison d'être des autres reste floue et ne s'explique que par la volonté de populariser une chapelle politique. Ainsi, quelques unes, à l'instar d'Europe Égalité Écologie, semblent se contenter de mesures consensuelles, et Écologie au Centre fait presque entièrement campagne sur son opposition à la NUPES. Ce même parti, au moment de faire part de sa différence, préfère évoquer ses capacités budgétaires, issues de l'homme d'affaires niçois Jean-Marc Governatori, plutôt que des aspects programmatiques. Le même Governatori avait financé en 2019 la liste de Francis Lalanne, chanteur polémiste qui semble vouloir se représenter, en tandem avec le polémiste Dieudonné !
Les véritables divergences de fond
D'autres démarches sont portées par une spécificité sur le fond et un refus de toute transaction de leur discours, au risque de rassembler moins d'électeurs. Le monothématique Parti animaliste, les Décroissants et les ingénieurs d'Équinoxe affirment donc l'authenticité de leurs listes respectives. De son côté, Europe Souveraine semble assumer de ne pas porter en premier plan une politique écologique, au profit d'un unionisme (un centralisme ?) européen, devant incarner le socle d'une souveraineté retrouvée. Quant au Rassemblement écologiste, il semble incarné par la ligne politique particulière d'Antoine Waechter. Ce dernier, toutefois, s'est démarqué par son hostilité radicale envers l'énergie éolienne, sa focalisation sur la question démographique ou encore son alliance avec la covidosceptique Martine Wonner aux élections législatives de 2022.
Une seule liste de rassemblement
En somme, la plupart des listes présentées réunissent rarement plus d'une organisation politique (MEI et Écologie Autrement pour le Rassemblement écologiste, UCE et "Les Écologistes" pour la liste Europe Souveraine...). Or, la seule à se démarquer par son large rassemblement est Écologie Positive et Territoires, conduite par l'élu régional francilien Yann Wehrling. Elle est effectivement soutenue par Cap21 (et sa fondatrice Corinne Lepage), Écologie Positive, France Écologie, Le Trèfle, Les Universalistes (ex-MHAN), 100% Citoyens ainsi que la Fédération des Pays Unis, qui regroupe six partis régionalistes. Enfin, à l'heure où les divisions risquent d'épuiser ceux qui cherchent et attendent une alternative crédible aux Verts, l'émergence d'un tel rassemblement peut s'avérer encourageante, pour 2024, mais aussi pour l'avenir...
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