Le festival de la viande et ses incohérences

Le festival de la viande et ses incohérences. Notre confrère « Ouest France » nous rapporte la nouvelle : 270 animaux et près de 3000 convives au Festival de la viande de Torigny-les-Villes, samedi dernier. Un événement qui a battu tous les records au comice agricole avec près de 2740 convives dégustant leur entrecôte de bœuf. Oui mais…

Tous ces visiteurs sont-ils conscients des conditions d’élevage, de transports, et abattage des bovins ?

Bien entendu, il n’est pas encore l’ordre du jour de demander au consommateur d’abandonner leur habitude. Cela viendra vite avec le temps. Lorsque, notamment, pour des questions écologiques, il devra quitter sa routine carnassière, la production de son steak mettant en péril la planète à cause des restrictions d’eau. Alors, face à cette évidence, je m’interroge toujours sur le devenir du secteur agroalimentaire. Cependant, une autre question me taraude l’esprit. Tous ces visiteurs, penchés sur leur assiette, venus en masse taper sur le cul des vaches, sont-ils conscients des conditions d’élevage, de transports, et abattage de tous ces bovins ?

Sévices commmis dans les abattoirs, animaux parfois découpés vivants...

Marguerite Yourcenar, première femme élue à l’Académie nationale, prétendait que : « manger de la viande, c’est digérer des agonies… » Il me serait agréable de savoir ce que pensent de cette noble pensée, les organisateurs et les visiteurs de ce Festival de la viande pulvérisant son record de participation ? Il est quand même étonnant que tous les viandards ne s'interrogent jamais sur la provenance de leur entrecôte. Les images diffusées par L.214 sur les sévices commis dans les abattoirs, auprès d'animaux parfois découpés encore vivants, d'autres saignés sans étourdissement, sont éloquentes. Mais par ailleurs apparamment ces clichés ne coupent pas les appétits puisque cet évènement rencontre des records d'affluence...

Les photos de la honte

En somme, l'on ne demande pas aux carnassiers de prendre la direction végétarienne ou vegan, mais seulement de donner un peu de compassion, une lutte aux côtés des défenseurs de la cause animale. Bref, juste pour que les choses changent ! Alors, pour eux, nous publions cette photo insoutenable. Elle révèle, en outre, l’agonie d'animaux abattus derrière les murs de l’abattoir d’Alès (Gard). Chevaux, vaches, veaux, cochons, agneaux et moutons y sont tués dans un océan de souffrance et d'indifférence. Alors, quant à nous nous leur souhaitons : " Bon appétît ! "