Un zoo humain pour quoi faire ? Ces lignes pourraient s’intituler : « J’accuse ! », parodiant Emile Zola. Convaincu de sa plus totale approbation à la lecture de cette réflexion, je plagie son titre. Ses littératures, inspiratrices, ont gravé bien des traces profondes dans nos esprits tout comme celles de Balzac avec sa « Comédie humaine ». Voilà un autre aspect de cette scène permanente, tout aussi savoureux. Il se déroule dans un parc joliment arboré, étalé sur plusieurs hectares, quelque part sur cette planète déjantée...
Visiteurs sans pudeur
Ça et là, des enclos confortables abritent des familles inter-ethniques. Elles s’y livrent, sous l’œil approbateur du visiteur, sans pudeur, aux exercices quotidiens les plus banals, ceux que l’on pourrait qualifier de « tout à fait humains. » A l’heure du breakfast, une famille anglaise savoure son thé en compagnie d’amis enthousiastes. Plus loin, une dynastie chinoise cuisine son riz, sous l’œil amusé des visiteurs, tandis qu’à quelques espaces plus loin, toute une parentèle Bembe sculpte des statuettes aux allures ancestrales...
Etonnant paragdime
Vous êtes arrivé das l'univers d’un zoo humain. Chaque jour, le touriste, poche de cacahuètes en mains, s’y affaire. Il y voit manœuvrer des populations diverses et hétéroclites, acte significatif d’une certaine impudeur. Attractivité additionnelle, le propriétaire de centre l’a voulue réaliste. Chaque jour, il offre un spectacle insolite dans une enceinte spécialement aménagée. Là, le public, protégé, assiste à une représentation ahurissante. Des soldats Israéliens, combattants acharnés, se lancent à l’assaut de groupes Palestiniens. Grand moment partagé : les morts sont réels et les vivants, pervers et vicieux, comme à la corrida, se délectent des affres de ces affreux instants !
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Univers sordide
Ces lignes vous choquent ? Elles me perturberaient si je n’étais pas le signataire de cette amère fiction. Si ce modèle de zoo pour humains existait, vous hurleriez au scandale. Avis partagé ! Mais alors, cruelle injustice, pourquoi gardez-vous votre silence face aux univers concentrationnaires, sordides, verdoyants et salubres, détenteurs de toutes sortes d’espèces animales ? Vous révoltez-vous, contre l’injustice, l’imposture humaine adoptée face au monde animal et à ses odieux trafics ? Jamais ! Lorsque des bandes de connards, de trafiquants ignobles négocient la chair animale, telles des marchandises de valeur, sous de multiples motifs criminels, ces assassins ne sont que la résurgence des négriers du XVIII° siècle. Comme les nazis, du XX°. Seul, l’individu a changé !
Ma révolte gronde
Les files sans fin de visiteurs affairés aux portes des zoos ou des animaleries sont significatives de cet état primaire. Yeux avides de sensations curieuses, ils regardent ces malheureux prisonniers comme des objets curieux, animés, simples sujets d’observation et d’examen. Par ailleurs, ce public pitoyable, dans son terne miroir, ne peut y voir réfléchir l’image intelligente de l’animal. Or, l’orgueil aveugle tant le danger de ses dérives, le péril de ses calculs minutieux pour organiser la destruction de son espèce et de sa planète.
Drôle de culture
La voilà bien affranchie la « supériorité » humaine. Elle s’affirme au cirque. Le fauve encagé ne verra jamais un autre univers que ses barreaux de fer et dans le creuset de l’arène crève misérablement le taureau torturé. Au nom de la culture. Cela ne choque personne ! Comme au zoo !
VIDEO :https://www.youtube.com/shorts/iIiGXbfVprw
